Économie/Commerce
Un thème très cher aux Tchèques, ce sont les prix de chalets de vacances et petites maisons de campagne. Alors que la belle saison s'approche, on s'active dans les agences immobilières, les chalets étant très recherchés.
Un thème très cher aux Tchèques, ce sont les prix de chalets de vacances et petites maisons de campagne. Alors que la belle saison s'approche, on s'active dans les agences immobilières, les chalets étant très recherchés. La demande est supérieure à l'offre dans les régions touristiques comme les monts des Géants, le Paradis tchèque ou la Bohême du sud. En revanche, dans les régions inondables et particulièrement celles touchées par les inondations de l'été dernier, où l'on ne peut tirer, en cas de vente, que partie du prix antérieur aux inondations et encore !
Beaucoup de propriétaires essayent de tirer le maximum de leurs chalets, notamment en miroitant l'inévitable augmentation des prix après l'admission à l'Union. Certaines agences immobilières affirment le contraire, au motif que les étrangers intéressés par des chalets en Tchéquie les ont déjà achetés, comme c'est le cas des Allemands et des Hollandais dans les Monts des Géants.
Les gens s'intéressent seulement aux maisons de campagne en dur et aux chalets situés au maximum à 30 kilomètres des grandes villes. Ils ne désirent pas non plus les maisons de campagne et les chalets construits sur un terrain d'autrui : par exemple, une forêt domaniale ou tout simplement un terrain privé. Il est extrêmement difficile de trouver un chalet et encore moins une maison de campagne à moins de 300 000 couronnes. Un tel prix, on le trouve dans le cas de chalets ne disposant pas de leur propre terrain ou se trouvant en zone inondable.
Dans la région de Liberec, en Bohême de l'est, les maisons de villégiature ont pris, l'an dernier, une rallonge de 10 à 15%. D'une manière générale, maisons de campagne et chalets se trouvant dans des zones de vacances coûtent au-delà d'un million de couronnes. Dans les régions de montagne, un chalet à 1,5 million de couronnes est une exception. Autrement, ils coûtent souvent au-delà de 3 millions de couronnes, soit l'équivalent de 100 000 euros. Dans les monts des Géants, les prix ont augmenté lors des cinq dernières années de 30% et vont continuer, selon un agent immobilier, à enregistrer annuellement une augmentation de 5%.
En un mot, les chalets et maisons de campagne sont actuellement un placement sûr à un moment où la bourse a fait, plus d'une fois, faux bonds aux épargnants, les banques aussi, et où, dans la perspective de l'admission à l'Union, tout le monde escompte, quoi qu'on dise, une augmentation des prix. Même dans les zones inondables, notamment tout au long de la Vltava, les propriétaires préfèrent souvent attendre que de vendre à vil prix, d'autant que le marché est pratiquement mort pour ces zones. Mais attendre quoi ? Attendre l'arrivée de l'Union européenne.
Les consommateurs la craignent, cette Union européenne, à cause des prix. Les spéculateurs immobiliers n'attendent qu'elle... à cause des prix...
La dette de la Russie
La fédération russe à retenu sur le budget de cette année, au titre du paiement de ses dettes vis-à-vis de la Tchéquie, la somme de 60 millions de dollars (1,76 milliards Kc). Une déclaration récente du ministre des Finances tchèque, Bohuslav Sobotka.
« Pour ce qui est de la restitution de la dette, au niveau du montant prévu pour l'an 2002, a dit le ministre, la Russie a pu augmenter la somme prévue initialement de 23 millions de couronnes. Nous avons débattu, a-t-il dit, d'autres questions intéressant notamment les matériels militaires ». Selon Sobotka, la Tchéquie dispose de plusieurs projets qu'il ne serait pas possible à la Russie de réaliser dans le cadre des crédits disponibles.
Licenciements en vue dans le secteur bancaire
Des licenciements en vue cette année. La Caisse d'épargne tchèque projette de licencier, cette année, 400 salariés. « Nous présumons que d'ici à la fin de l'année, le nombre de salariés serait d'environ 11 000 », dit une responsable de la banque. A la fin de l'année 2002, le personnel de la Caisse était de 11 370, ce qui était déjà inférieur de 600 employés par rapport à la fin de 2001. Il s'agit de l'accomplissement d'un plan de restructuration. La banque précise en tout cas que cette diminution ne toucherait pas le personnel des succursales.
Mais la Caisse d'épargne est, parmi les institutions financières, celle qui licencierait le moins de personnes. La Komercni Banka (Banque commerciale) prévoit un licenciement de 700 salariés tandis que la CSOB (Banque commerciale tchécoslovaque) prévoit un licenciement de 1000 salariés. Les banques licencient plutôt dans les centrales. Il paraît que l'encadrement serait plus nombreux dans ces banques que le personnel de service. Et c'est dans ce domaine que frapperaient les licenciements actuellement, ce qui reste, théoriquement, une conséquence tout à fait prévisible de la privatisation de ces organismes.
Moins de médicaments et plus de recette
Nous terminons ce programme Economie-commerce par une information sur les prix des médicaments en Tchéquie. L'an dernier, les pharmaciens ont vendu moins de médicaments qu'en l'an 2001, mais ils ont fait une plus importante recette, ce qui veut dire que le prix des médicaments a augmenté. Trois cent millions de boîtes ont été distribuées l'an dernier par les firmes pharmaceutiques soit une diminution de 3% par rapport à 2001. Quant à la valeur des médicaments, elle atteint 28,3 milliards de couronnes, soit environ 1 milliard d'euros. Les professionnels des médicaments eux-mêmes reconnaissent que les prix des médicaments ont augmenté. La tendance en Tchéquie est souvent, selon les spécialistes, à l'achat des médicaments les plus chers, lesquels se trouvent souvent être des médicaments d'importation. Cette préférence du Tchèque pour les médicaments de l'étranger serait due au fait que la production locale n'a pas suffisamment de moyens financiers pour assurer une bonne publicité à ses produits, mais sans doute une survivance de l'époque communiste, où les médicaments fabriqués localement étaient très mal appréciés.
L'association internationale des pharmaciens corrige quelque peu le point de vue tchèque. Ces pharmaciens ne sont pas tellement catégoriques quant à l'augmentation des prix et disent qu'ils ont besoin de temps pour approfondir leurs analyses. Ce qui rend chers les médicaments importés, d'après cette association, serait leur caractère original et leur élaboration spéciale.