Économie/Commerce
Carburants en constante hausse - Les Tchèques, accros du télé-achat - Les chemins de fer tchèques licencient - Mise en place d'une police financière - Cesky Mobil menacé d'une peine de 6,5 millions de couronnes pour pratiques anticoncurrentielles - Réforme sociale pour une amélioration de la situation de l'emploi
Carburants en constante hausse
Le prix des carburants en République tchèque ne cesse d'augmenter depuis le début de l'année et atteint des records avec une nouvelle augmentation, cette semaine, de 60 halers, soit 2 cents, pour l'essence, et de 1 cent pour le gasoil. L'essence coûte maintenant en moyenne un peu plus de 27 couronnes le litre, soit 87 centimes d'euros, et le gasoil 24,6 couronnes, soit près de 80 cents. Une évolution qui n'a rien d'anormale compte tenu des récentes hausses de l'impôt à la consommation en RT, mais surtout, de l'augmentation rapide du prix du baril, au plus haut depuis 20 ans, et de l'insécurité générale qui règne sur la scène internationale. Le prix des carburants pourrait encore augmenter et atteindre 30 couronnes le litre, si la situation internationale ne s'améliore pas, et seule une couronne forte pourrait atténuer le phénomène.Les Tchèques, accros du télé-achat
Le téléshopping, ou télé-achat, fait fureur en République tchèque, ou 1 Tchèque sur 4 aurait, selon le quotidien LN, déjà acheté un produit par ce biais là. Les recettes enregistrées par les entreprises spécialisées dans ce commerce, en constante augmentation, sont la pour témoigner de ce succès. WS International, leader dans le domaine, se vante d'avoir connu une hausse de 30% des ventes entre 2003 et 2004, et précise que les produits qui marchent sont les ustensiles de cuisine, les régimes amincissants et les collections de disques. Pour faire face à ce succès et faciliter la tache aux clients, les entreprises de télé-achats ouvrent peu à peu des magasins dans tout le pays. Autre gagnant de ce phénomène commercial, les télévisions privées mais aussi publiques, qui trouvent là un moyen de diversifier leurs sources de revenus. Le temps d'antenne consacré au télé-achat a nettement augmenté en un an, atteignant au total 2000 heures en 2003. Une loi prévoit toutefois une limite de 180 minutes par jour et par émetteur.
Les chemins de fer tchèques licencient
Sur les 77 000 employés actuels, 22 000 devraient être licenciés dans les 4 ans à venir, selon le quotidien Pravo daté de lundi, dont 6000 cette année. Une mesure inévitable si l'on en croit le Ministère des transports et la direction des chemins de fer tchèques, Ceske Drahy. En effet, avec 50% du budget qui part dans les salaires, cette société a du mal à rester compétitive, et doit redoubler d'efforts pour faire face à la concurrence du transport routier et surtout, à la concurrence des compagnies de chemins de fer étrangères qui ont maintenant accès au marché tchèque. La substitution des forces vives par la technologie quand c'est possible, fait partie des mesures préconisées par le Ministère des transports, tout comme un déplacement de certaines activités vers les filiales de Ceske Drahy. Les syndicats ne sont pas de cet avis et pensent que ces licenciements massifs ne sont pas une solution puisqu'un manque de main d'oeuvre se fera tôt ou tard sentir. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a annoncé qu'il maintiendrait jusqu'à 2010 le plan social de soutien aux cheminots qui existe actuellement et qui devait se terminer cette année. 16000 licenciés pourraient en bénéficier. Une annonce qui a quelque peu calmé les syndicats et qui éloigne momentanément les risques de grève.Mise en place d'une police financière
Dans moins d'un mois et demi, une nouvelle unité de 300 hommes en charge de la lutte contre l'évasion fiscale et la corruption devrait voir le jour : la Police financière tchèque, lancée par le gouvernement Spidla dans le cadre de la lutte contre l'économie souterraine. Mais sa mise en place suscite de vives critiques. La coopération entre les unités anti-corruption de la police déjà existantes et les représentants de l'Etat spécialisés dans le domaine, va être perturbée, et il va falloir procéder à une nouvelle répartition des tâches, ce qui va freiner l'avancement de certains dossiers importants. Tels sont les arguments avancés par les représentants de l'Etat contre ce projet, et rapportés par le journal HN du 18 mai. Le chef de la police se veut rassurant et explique que de nouveaux postes vont être créés pour mettre en place cette nouvelle unité, et qu'en aucun cas la collaboration entre instances de l'Etat et police ne va être perturbée. Pourtant, l'intégration de cette unité spéciale dans les rangs de la police n'est pas clarifiée d'un point de vue pratique, et ne suscite pas grand enthousiasme du coté des policiers.