Congé parental : les allocations pourraient être perçues plus vite à partir de l’an prochain
Les mères et les pères pourraient bientôt percevoir la somme attribuée aux allocations parentales, qui s’élève au total à 220 000 couronnes (un peu moins de 8 200 euros), plus rapidement. C’est ce que propose un amendement à la loi sur les allocations sociales, approuvé ce mercredi par le gouvernement. Les changements concerneraient notamment les parents qui touchaient avant la naissance de leur enfant un salaire considérablement supérieur à la moyenne.
Le congé parental en République tchèque s’étale sur une durée maximale de quatre ans. Le parent peut bénéficier au total d’une somme de 220 000 couronnes (un peu moins de 8 200 euros). Les revenus mensuels varient ainsi de 3 800 à 11 500 couronnes (de 140 à 425 euros), en fonction de la durée pendant laquelle le parent reste à la maison avec son enfant. En choisissant le revenu mensuel maximal, le versement de la somme totale s’étale sur 19 mois.
Une possible augmentation du montant mensuel maximal des allocations parentales permettrait ainsi de réduire cette période et les parents pourraient recommencer à travailler quand leur enfant atteindrait l'âge d'environ un an. Or, cette somme qui représenterait donc un plus de 1 200 euros par mois ne concernerait que des parents qui gagnaient avant l’arrivée de leur enfant plus que le triple du salaire moyen, c’est-à-dire plus de 81 000 couronnes (un peu moins de 3 000 euros). Les femmes ou hommes dont le salaire s'élève par exemple à 20 000 couronnes (près de 740 euros), percevraient jusqu’à 13 800 couronnes (509 euros) et resteraient à la maison pendant environ deux ans.
Cet amendement de la loi vise également à annuler les restrictions selon lesquelles un enfant ne peut pas passer plus de 46 heures par mois à l’école maternelle ou à la crèche si les parents ne veulent pas perdre leur droit aux allocations parentales. Selon la ministre du Travail et des Affaires sociales, Michaela Marksová, ce règlement défavorise des parents qui ne peuvent pas se permettre de payer une nourrice.
Le projet sera prochainement discuté par le Parlement. Son adoption ne devrait pas poser beaucoup de problèmes car il bénéficie du soutien non seulement de la coalition mais aussi de l’opposition. S’il est approuvé, les changements pourront être appliqués à partir de l’an prochain. Etant donné qu’il s’agit d’une simple modification dans la répartition de la somme déjà existante, son introduction ne devrait apporter à l’Etat aucune dépense supplémentaire.