Education : 2 000 instituteurs doivent être remplacés en raison d’un manque de qualification

Иллюстративное фото: Архив Чешского радио - Радио Прага

Le nouvel amendement à la loi se rapportant au corps pédagogique est entré en vigueur au début de cette année. Ainsi à partir du mois de janvier, seuls les instituteurs dûment qualifiés vont pouvoir continuer à enseigner au sein des écoles. Se pose donc désormais la question du remplacement de 2 000 d’entre eux dans les établissements scolaires tchèques.

Marcel Chládek,  photo: Archives du Gouvernement
D’après les statistiques du ministère de l’Education, il y a près de 145 000 instituteurs en République tchèque. En 2014, plus de 17 000 d’entre eux ne possédaient pas les qualifications pédagogiques requises, que ce soit au sein des écoles primaires ou des écoles secondaires, et ce principalement en Bohême centrale, et donc également à Prague, ainsi que dans les régions de Karlovy Vary et d’Ústí nad labem. Avec la mise en place effective du nouvel amendement en question, environ 2 000 instituteurs devraient alors quitter leur poste cette année et les directeurs des écoles s’activent donc à les remplacer. Le ministre de l’Education, le social-démocrate Marcel Chládek, a expliqué :

« Nous avons procédé au décompte de toutes les personnes sans qualification - je précise qu’il s’agit de la situation de l’année dernière - et nous étions surpris de comptabiliser plus de 17 000 instituteurs non qualifiés, bien que la loi est en vigueur depuis dix ans déjà, et que tout le monde savait qu’elle entrerait effectivement en vigueur à partir du début de cette année. Peut-être que le personnel pédagogique espérait un report de cette mise en application, comme cela avait été le cas par le passé à deux reprises. »

Précisons qu’un pédagogue qui possède les qualifications nécessaires n’est pas seulement issu d’une faculté pédagogique, mais peut également être détenteur d’un diplôme d’une Ecole spécialisée avec formation pédagogique. Toutefois ils existent des dérogations à ce nouvel amendement pour les professeurs étrangers qui enseignent leur langue maternelle, pour les instituteurs de plus de 55 ans ayant au moins vingt ans d’expérience, pour des spécialistes dans différents domaines ou pour les instituteurs à temps partiel. Le ministre de l’Education Marcel Chládek a poursuivi :

Photo: Jana Šustová,  Radio Prague International
« A l’heure actuelle, l’amendement à la loi concerne près de 2 000 enseignants. Il s’agit de ceux qui n’ont pas voulu profiter de la possibilité d’obtenir une formation supplémentaire. Nous avons augmenté le nombre de formations ; par exemple, la Faculté pédagogique de Plzeň a ouvert différentes antennes dans les villes de Karlovy Vary, de Cheb et de Sokolov. Mais à l’heure actuelle, les directeurs des écoles de ces 2 000 instituteurs ont désormais deux possibilités : soit ils peuvent remplacer le pédagogue non qualifié par un enseignant qualifié, soit ils peuvent garder l’enseignant non qualifié pendant une période de temps nécessaire, mais ce uniquement dans le cas où ils auraient démontré qu’ils ont fait tout leur possible pour le remplacer, ou que l’enseignant non qualifié est en train de terminer sa formation. »

En cas de non-respect de cet amendement à la loi, le ministre de l’Education a signalé :

« Lors de son activité de contrôle, l’Inspection tchèque de l’Education va non seulement évaluer le fonctionnement même des écoles, mais aussi l’évolution de la situation des pédagogues, qualifiés et non qualifiés. Comme je l’ai dit plus tôt, les écoles avaient dix ans pour se préparer à ce changement. Nous allons donc insister sur le respect de cette loi, et au cas où il s’avère que le directeur compétent ne respecte pas ces dispositions législatives, alors nous allons suivre le procédé habituel, qui intervient en cas de violation de n’importe quelle loi. »

Toutefois de nombreuses critiques s’élèvent déjà parmi les rangs des directeurs des écoles, qui s’indignent contre cette sélection injuste provoquée par ce nouvel amendement, dans la mesure où des enseignants expérimentés et populaires, et qui remplissent de très près les critères pouvant les faire glisser dans la catégorie des dérogations, vont devoir être licenciés.