Elections du président au suffrage universel ?
Le mode de scrutin pour l'élection du président de la République est de nouveau à l'ordre du jour, dans le débat politique. Le Parti civique démocrate (ODS) de Vaclav Klaus, président de la Chambre des députés, est résolument contre l'élection du président au suffrage universel direct. Mais les partis de "la coalition des Quatre", une formation d'opposition, ont un projet de proposition pour ce mode de scrutin. Il prévoit l'élection au suffrage universel à deux tours. La candidature, pour être accepté, devrait être soutenue par 20.000 signatures. Selon son porte-parole, le président Vaclav Havel est, lui aussi, partisan de l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel. Il considère que la faible participation des électeurs, aux dernières élections, montre bien leur défiance à l'égard des partis - électeurs dans l'actuel suffrage indirect - et permet de dire que l'électorat recevra avec satisfaction cette proposition.
Cependant, il n'est pas sûr que la proposition de "la coalition des Quatre" aboutisse. Son adoption nécessite 120 voix de députés et 49 voix de sénateurs. Il faudrait un consensus avec la social-démocratie, et même parmi les communistes. Selon Jitka Kupcova, de la social-démocratie, son parti soutient le projet, quoique toutes les voix de ses députés ne suffiraient pas. Cependant, une fois passé le cap de la Chambre des députés, il n'y aura plus de problème au Sénat. "La coalition des Quatre" y dispose de 41 sièges, il ne lui resterait qu'à chercher huit voix pour faire la différence.