Embargo russe : le Premier ministre veut des compensations au niveau européen

Photo: Commission européenne

Révélée par Moscou ce jeudi, l’interdiction d’exporter vers la Russie a provoqué des réactions notamment parmi les producteurs tchèques car la sanction concerne une grande majorité de l’industrie alimentaire européenne. Le Premier ministre Bohuslav Sobotka a appelé à ce que des compensations pour les pertes découlant de l’embargo russe soient décidées au niveau européen.

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En réponse aux sanctions européennes et américaines visant à punir la Russie pour son rôle dans le conflit ukrainien, Moscou a pris des mesures de rétorsion contre l’UE, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie. L’embargo d’un an concerne les fruits et légumes, les produits laitiers et la viande en provenance de ces pays. Selon la Commission européenne, un peu moins de 10% des exportations agricoles de l’Union européenne vont à la Russie.

Selon le président de l’Union tchéco-morave des producteurs laitiers, en conséquence des mesures de rétorsion adoptées par la Russie, le marché tchèque enregistrera prochainement une hausse des importations des produits laitiers. Cela risque de saturer la demande et ainsi d’engendrer une baisse des prix. Toujours selon la même association, la Russie est également la destinataire d’une quantité de produits tchèques non négligeable. Madeta, la plus grande entreprise laitière tchèque, a exporté vers la Russie en 2013 des produits pour150 millions de couronnes (environ 5,4 millions d’euros).

Le ministère de l’Agriculture a déjà admis une possible aide de l’Etat aux agriculteurs touchés par l’embargo russe. Néanmoins, le Premier ministre appelle à ce que la problématique soit traitée au niveau de l’UEdans le cadre de la politique agricole commune.