En attendant la ratification du Traité de Lisbonne en Tchéquie : un feuilleton interminable
Les adversaires du Traité de Lisbonne en République tchèque durcissent le ton.
La Tchéquie étant le seul pays qui n’a pas encore réellement entamé le processus de ratification, le vice-Premier ministre pour les affaires européennes, Alexandr Vondra, a été interrogé à ce sujet, jeudi, par les parlementaires européens.
« Nous sommes un pays démocratique, nous sommes un pays responsable, nous prenons les décisions pour nous-mêmes et dans le processus de décision nous ne prenons pas en compte ce que veulent les autres. »
Si l’approche du principal parti gouvernemental, l’ODS, semble ambiguë pour ne pas dire « schizophrénique », terme utilisé par le politologue Jiří Pehe dans le quotidien Právo, les deux autres partis de la coalition gouvernementale, les chrétiens-démocrates et les Verts, dénoncent cette politique d’obstruction. La ratification du Traité est aussi une priorité pour les sociaux-démocrates, dans l’opposition.
Deux nouveaux partis politiques avec une forte tendance anti-Lisbonne ont été créés ces derniers jours en Tchéquie : le Parti des citoyens libres et Libertas.cz. Lundi prochain paraîtra en librairie le livre intitulé « Le Président de la république à propos du Traité de Lisbonne ». Le porte-parole présidentiel annonce que dans cet ouvrage, « Václav Klaus cherche à sensibiliser le public et les décideurs sur les écueils que l’adoption du document impliquerait. »