Réactions au dernier sommet de la présidence française de l’UE

Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Mirek Topolánek, photo: CTK

La République tchèque a salué le triple accord sur le paquet énergie-climat, le Traité de Lisbonne et la crise économique, conclu entre les Vingt-Sept au sommet de Bruxelles, le dernier tenu sous la présidence française du conseil de l’Union européenne.

Nicolas Sarkozy,  Angela Merkel,  Mirek Topolánek,  photo: CTK
Le Premier ministre tchèque Mirek Topolánek a remercié de ce succès historique le président français Nicolas Sarkozy qui, de son côté, a souhaité bon courage à la présidence tchèque qui prendra la succession de la française le 1er janvier :

« Je souhaite bon courage à la présidence tchèque, cela a été une excellente nouvelle pour l’Europe que le Premier ministre Mirek Topolánek ait gagné la bataille interne dans son parti, et je dois dire qu’il a été courageux, M. Topolánek, parce qu’il a gagné en disant que s’il gagnait il ratifierait, comme l’a autorisé la Cour constitutionnelle tchèque, Lisbonne. Cela montre que dans les pays où il y a de l’euroscepticisme, les chefs d’Etat et de gouvernement doivent être courageux, affirmer leur conviction. »

Mirek Topolánek,  photo: CTK
Mirek Topolánek s’est surtout félicité des dérogations pour les ‘permis de polluer’ et de ce que le mandat avec lequel la Tchéquie partait pour ce sommet ait été atteint :

« En dépit des dérogations, les objectifs fixés par l’UE seront respectés : réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. L’objectif d’acheter des permis de polluer aux enchères d’ici à 2020 sera accompli progressivement, de sorte que jusqu’en 2013, 70% des permis resteront gratuits. L’accord trouvé tient compte de la différence des sources, des technologies et des possibilités des différents Etats membres ce qui crée une base solide pour la préparation d’une position européenne pour le sommet de Copenhague qui devrait surtout convaincre les autres grands joueurs de par le monde de suivre l’exemple de l’Europe. »

A son dernier sommet présidé par la France, l’UE a convenu de certaines garanties pour l’Irlande qui devrait organiser un nouveau référendum sur le Traité de Lisbonne à l’automne 2009. Selon le vice-premier ministre tchèque aux Affaires européennes, Alexandr Vondra, les mêmes garanties données à l’Irlande, comme celle que tous les Etats conservent leur commissaire, seront valables pour tous, donc pour la Tchéquie également :

« Il est important de souligner que la souveraineté fiscale, la politique de défense et la politique de sécurité seront entièrement dans les compétences souveraines des différents Etats membres. C’est important notamment en rapport avec les décisions concernant le radar américain : penser que Bruxelles pourrait, intervenir dans l’affaire du radar en vertu du Traité de Lisbonne, est absurde. »

La République tchèque prendra la présidence sans avoir ratifié le Traité de Lisbonne, et comme le rappellent des observateurs, ce ne sera que lors de la présidence de son successeur, la Suède, que le Traité de Lisbonne pourrait entrer en vigueur.