En mars, plus forte inflation depuis mai 1998

L’inflation en République tchèque s’est accélérée en mars pour atteindre 12,7 % en glissement annuel, contre 11,1 % en février. Il s’agit du taux le plus élevé depuis mai 1998, où il avait atteint 13 %. En cause notamment, la hausse des prix du carburant, de l’électricité et du gaz naturel, en lien avec la guerre en Ukraine.

Selon les dernières données publiées ce lundi par l’Office tchèque des statistiques, les prix à la consommation ont augmenté de 1,7 % en glissement mensuel, et encore bien davantage en glissement annuel :

« Les prix à la consommation ont augmenté de 12,7 % par rapport au mois de mars de l’année dernière. L’accélération la plus significative de la hausse des prix a été observée pour le carburant, qui était deux fois plus cher en mars qu’il y a un an, » explique Pavla Šedivá, cheffe du département des statistiques des prix à la consommation.

Dans le secteur du logement, les prix de l’électricité ont augmenté de 24,7 % en glissement annuel, ceux du gaz naturel de 37,7 % et ceux des biens et services destinés à l’entretien courant et aux réparations des logements de 16,4 %. Les particuliers se sont ainsi vus obligés de débourser un supplément de 13,9 % pour le chauffage et l’eau chaude.

Selon l’Office tchèque des statistiques, l’influence la plus importante sur l’augmentation du niveau des prix en mars par rapport à 2021 se situe à nouveau dans le secteur du logement, où, en plus du coût de la propriété d’une maison, les prix des loyers pour des appartements ont augmenté de 4,4 % et les charges d’eau de 5,3 %.

Les prix des transports enregistrent également une hausse de près de 22 %. Dans le secteur de l’alimentation et des boissons non alcoolisées, les prix de la farine ont augmenté de 30,3 % en glissement annuel, ceux du lait demi-écrémé de longue conservation de 20,1 %, du beurre de 31,9 % et des pommes de terre de 21,4 %, selon les chiffres de ce lundi.

Les perspectives ne sont guère réjouissante selon les économistes qui s’attendent à une poursuite de la hausse des prix avec une inflation qui pourrait atteindre jusqu’à 15 %. Un pic peut être attendu vers le milieu de l’année.