En Slovaquie, Petr Nečas a respecté la tradition

Petr Nečas et Iveta Radičová, photo: CTK

Le nouveau Premier ministre tchèque, Petr Nečas, a effectué une visite en Slovaquie lundi, respectant ainsi la tradition selon laquelle les nouveaux chefs de gouvernement tchèques se rendent à Bratislava chez le voisin pour leur premier voyage à l’étranger. Et comme le veut également la tradition, les deux parties se sont une nouvelle fois félicité de la qualité des relations tchéco-slovaques.

Petr Nečas et Iveta Radičová,  photo: CTK
« Confiance, amitié et collaboration » : tels sont les trois mots choisis par Iveta Radičová pour définir les relations régnant actuellement entre la République tchèque et la Slovaquie. Elle aussi fraîchement nommée après les élections qui se sont tenues mi-juin, soit deux semaines après celles en République tchèque, Iveta Radičová est la première femme à la tête d’un gouvernement slovaque.

Lors de leur rencontre à Bratislava, Iveta Radičová et Petr Nečas ont notamment évoqué les questions prioritaires de leurs gouvernements respectifs, à savoir une politique économique responsable, la sécurité énergétique ainsi que la coopération régionale dans le cadre du Groupe de Visegrad, groupe informel réunissant quatre pays d’Europe centrale que sont, outre la République tchèque et la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne.

Petr Nečas,  photo: CTK
Et tous les deux ont bien entendu souligné la qualité des relations entre Prague et Bratislava. A la Télévision tchèque, Petr Nečas a été plus concret et a expliqué comment la qualité de ces relations tchéco-slovaques se manifestait dans le cadre de l’UE :

« Je vois un espace pour un soutien mutuel et pour une coordination bilatérale des positions de nos deux pays. Nous avons de nombreux intérêts communs, par exemple les gouvernements tchèque et slovaque défendent le principe de responsabilité fiscale des gouvernements, c’est-à-dire la lutte contre l’endettement et pour que le reste de l’Europe ne paie pas les dettes d’autres pays qui se comportent de façon irresponsable. »

Formées pratiquement en même temps, les nouvelles coalitions gouvernementales tchèque et slovaque sont confrontées à des problèmes similaires et possèdent par conséquent des priorités semblables, en premier lieu la consolidation des finances publiques et la réalisation des réformes indispensables, comme celles du système de santé ou de retraite.

Petr Nečas et Iveta Radičová,  photo: CTK
Enfin, autre preuve, si besoin en est, que les deux pays restent très proches l’un de l’autre, le Premier ministre tchèque a indiqué que Prague faisait preuve « d’un haut degré de compréhension » pour la position du gouvernement slovaque vis-à-vis de la Hongrie. Récemment, le Parlement hongrois a décidé d’accorder la nationalité à tous les Hongrois de souche, et donc également aux Magyars qui représentent environ 10 % de la population slovaque. La Slovaquie a aussitôt réagi en décidant de retirer la nationalité slovaque à tous ceux qui obtiendront le passeport d’un autre Etat. Petr Nečas a expliqué que les mesures prises par Budapest ne concouraient pas aux bonnes relations entre les pays dans la région et que la tension diplomatique existante pourrait avoir des retombées économiques néfastes en période de crise.