Enfin une (faible) augmentation des salaires pour les enseignants

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Le gouvernement de Vladimir Spidla semble vouloir tenir les promesses faites avant les élections législatives de juin. Ainsi, dès janvier prochain, les enseignants, entre autres, devraient voir leurs salaires augmenter. De tous les corps de métier faisant partie de la fonction publique, ce sont même eux qui devraient être le plus agréablement surpris par leur nouvelle fiche de paie. Une mesure qui était devenue indispensable. Guillaume Narguet nous explique pourquoi.

En janvier 2003, l'ensemble des employés de la fonction publique devraient voir leurs salaires augmenter de 7%. Toutefois, lors de la prochaine adoption du budget au Parlement, Petra Buzkova et Bohuslav Sobotka, respectivement ministres de l'Education et des Finances, entendent proposer que les émoluments des enseignants soient, quant à eux, revalorisés de 9%. Ce qui, en pratique, signifierait que leur salaire mensuel moyen, qui est aujourd'hui de l'ordre de 450 euros, augmenterait de près de 43 euros. Des chiffres qui paraissent de prime abord dérisoires, mais qui ne sont en fait que le reflet de la situation catastrophique dans laquelle se trouve actuellement l'Education nationale tchèque. A l'origine, le budget qui devait donner au gouvernement les moyens de ses ambitions devait être nettement supérieur. Il devait même lui permettre d'augmenter l'ensemble des salaires dans la fonction publique de 13%. Mais les inondations dévastatrices du mois d'août ne lui permettent désormais plus que de tenir ses promesses initiales que dans une certaine mesure. Ainsi, une coupe de 115 millions d'euros a dû être effectuée sur le budget prévu pour l'augmentation des salaires, économie injectée dans la reconstruction du pays.

Une réalité dont est bien consciente le ministre de l'Education, Petra Buzkova, qui se réjouit du soutien apporté à son plan par le ministère des Finances. Les enseignants, de leur côté, se montrent tout aussi mesurés. Dans la morosité financière ambiante, ils perçoivent toutefois le geste du gouvernement comme le signal d'une volonté et d'un intérêt bien réels de vouloir remédier à la crise existante dans le secteur de l'enseignement. Car est-il même possible pour un pays désirant intégrer l'Union européenne d'avoir un corps enseignant au salaire inférieur au salaire moyen en vigueur pour le reste de la population? Poser la question, c'est déjà y répondre.