Etude : un quart des réfugiés ukrainiens en Tchéquie a un logement de qualité standard
Les réfugiés d'Ukraine en Tchéquie vivent principalement dans des petits appartements, des hôtels et des pensions, selon une enquête publiée cette semaine par PAQ Research.
D’après cette enquête, les personnes fuyant l'invasion russe sont souvent confrontées à un manque d'espace et d'intimité dans le logement. Dans les hôtels et pensions par exemple, dans la moitié des cas, elles ont des toilettes communes, la plupart n'ont pas leur propre cuisine, et dans plus d'un quart des cas, elles n'ont pas la possibilité d'aller et venir librement.
La Russie a envahi l'Ukraine le 24 février. Depuis, l'administration tchèque a délivré plus de 400 000 visas de protection temporaire aux personnes fuyant l'Ukraine avant la guerre. Entretemps, certains des réfugiés ont déjà quitté le pays. Le ministre de l'Intérieur Vít Rakušan a déclaré il y a une semaine qu'il y avait désormais moins de 300 000 réfugiés ukrainiens en Tchéquie.
Selon l'enquête, seul un quart des réfugiés ukrainiens vivent dans des logements standard avec un espace de vie suffisant et leurs propres installations sanitaires. Près de la moitié des réfugiés vivent dans des appartements et des maisons qui n'atteignent pas la qualité de logement standard, et environ un tiers d'entre eux séjournent dans des établissements non résidentiels, qui comprennent principalement des hôtels et des pensions. Il y a 16 % de réfugiés dans des pensions et 9 % dans des hôtels.
Dans l'ensemble, seuls les deux tiers des réfugiés ont leurs propres toilettes, plus de la moitié ont leur propre cuisine et 84 % ont la propre clé de leur logement, ce qui leur permet d'aller et venir librement. La situation est pire dans les établissements non résidentiels. Par exemple, seulement 28 % des réfugiés qui y vivent ont leur propre clé. La moitié des réfugiés dans les établissements non résidentiels partagent des toilettes avec d'autres résidents et seul un minimum a sa propre cuisine.
Selon PAQ Research, l'État devrait principalement soutenir le logement standard pour les réfugiés, car les pensions de type auberge de jeunesse et les installations similaires augmentent l'exclusion sociale. « L'État devrait conditionner l'aide au logement à des normes de qualité minimales. Il peut s'agir simplement de la surface habitable et de l'accès aux équipements sociaux », a déclaré à la CTK Martina Kavanová, l'une des auteures de l'enquête.
Pour une personne qui fournit un logement gratuit aux réfugiés d'Ukraine, le gouvernement offre une contribution de 5 000 à 15 000 couronnes par mois pour la mise à disposition d'un appartement, selon le nombre de personnes hébergées, et de 3 000 à 9 000 couronnes pour l'hébergement en chambre. Le soutien devrait se poursuivre au moins jusqu'à la fin de l'année, selon PAQ Research.
« Cependant, cela devrait être plus dégressif. Cela peut être 5 000 CZK pour la première personne, mais seulement, par exemple, 12 000 CZK pour trois personnes », a déclaré le directeur de PAQ Research et sociologue Daniel Prokop.
Plus de 3 700 réfugiés ukrainiens de 1 300 ménages ont participé à l'enquête, menée par PAQ Research du 20 juin au 13 juillet en coopération avec l'Institut de sociologie de l'Académie tchèque des sciences.
Le 13 juillet, le ministère du Travail et des Affaires sociales a publié une étude contenant des informations sur plus de 50 000 réfugiés ukrainiens. Selon elle, 44 % des réfugiés sont des femmes en âge de travailler, 35 % sont des enfants, 4 % sont des personnes âgées et les 17 % restants sont des hommes en âge de travailler. Environ 44% des personnes interrogées vivent en étant héberger de manière solidaire et un quart en location. Plus de la moitié des réfugiés en âge de travailler ont un emploi en Tchéquie, selon cette étude.