Foot - Euro 2024 : les Tchèques se préparent en voulant s’inspirer des hockeyeurs

L'équipe nationale tchèque de foot se prépare à l'Euro

Réunie depuis dimanche dernier, l’équipe de Tchéquie de football se prépare dans le calme au championnat d’Europe qui débutera en Allemagne en fin de semaine prochaine. Pour le stage en Autriche, le sélectionneur Ivan Hašek peut compter sur un effectif au complet. Dans un groupe à sa portée sur le papier, où seul le Portugal lui apparaît supérieur, la Reprezentace abordera l’Euro avec l’objectif d’abord de se qualifier pour les huitièmes de finale.

Les footeux s’inspireront-ils des super-héros hockeyeurs et surferont-ils sur l’immense vague d’euphorie qui a déferlé sur tout un pays après le sacre mondial à Prague, il y a un peu moins de deux semaines, de David Pastrňák, Lukáš Dostál et de leurs coéquipiers ? À huit jours de l’ouverture du championnat d’Europe de football, le 14 juin, avec un affrontement entre l’Allemagne, pays hôte de la compétition, et l’Écosse, et, plus encore, à douze jours de l’entrée en piste de la Reprezentace contre le Portugal à Leipzig, c’est bien évidemment ce qu’espèrent tous les supporters tchèques.

L'équipe nationale tchèque de foot se prépare à l'Euro | Photo: Václav Pancer,  ČTK

Quart-de-finaliste il y a trois ans lors de l’Euro 2020 (Covid oblige, la tenue du tournoi avait été repoussée d’un an), où ils avaient été éliminés par le Danemark après avoir sorti les Pays-Bas au tour précédent, les Tchèques abordent cet Euro 2024 raisonnablement ambitieux, conscients tout à la fois de leurs forces mais aussi de leurs manques et faiblesses.

Lorsque, le 28 mai, il a dévoilé la liste des vingt-six heureux élus appelés à disputer la compétition, le sélectionneur Ivan Hašek, en poste depuis janvier dernier seulement et lui-même grand amateur de hockey sur glace, n’a d’ailleurs pas caché que si ses hommes entendaient faire un bout de chemin ensemble en Allemagne et voir plus loin que les trois matchs de groupe qui les attendent, ils seraient effectivement bien inspirés de prendre exemple sur les hockeyeurs ; à savoir réprimer leur égo pour se mettre au service de l’équipe :

Ivan Hašek | Photo: Václav Pancer,  ČTK

« J’ai confiance dans les joueurs, nous sommes convaincus que les vingt-six que nous avons retenus ont le potentiel pour faire un bon EURO. Mais nous envisageons aussi les choses sur le plus long terme : il y a un certain nombre de jeunes dans le groupe qui ne joueront peut-être pas beaucoup, mais il est important qu’ils découvrent l’atmosphère d’un grand tournoi. Bien sûr que ce championnat d’Europe aussi est important et nous n’allons pas le prendre par-dessus la jambe, mais notre prochain grand objectif sera de nous qualifier pour la Coupe du monde, à laquelle la République tchèque n’a plus participé depuis trop longtemps. C’est pourquoi ces jeunes joueurs doivent pouvoir voir comment on travaille et se familiariser avec l’ambiance en équipe nationale. »

Dans un groupe F où, derrière l’épouvantail portugais, grand favori avec toutes ses stars, figurent également la Turquie et la Géorgie, la Tchéquie, malgré un jeu parfois très laborieux, apparaît a priori comme un candidat légitime à la deuxième place qualificative pour les huitièmes de finale.

Mais avec un effectif sans grands noms du football européen, à l’exception peut-être de Patrik Schick (Bayer Leverkusen) et du capitaine Tomáš Souček (West Ham), dans lequel figurent pas moins de quinze éléments ayant évolué cette saison dans le championnat national (dont huit du Slavia Prague), les joueurs sont les premiers à savoir qu’ils ne sortiront de ce groupe tout aussi piégeux dans la réalité qu’il semble abordable sur le papier que s’ils livrent une partition collective sans fausses notes.

Patrik Schick en leader

Patrik Schick | Photo: Tadeáš Bednarz,  Wikimedia Commons,  CC BY-SA 4.0 DEED

Meilleur buteur du dernier Euro avec cinq réalisations, à égalité avec Cristiano Ronaldo, Patrik Schick sera, une fois encore, le leader technique de cette Reprezentace. Sacré champion d’Allemagne avec le Bayer Leverkusen, vainqueur aussi de la coupe d’Allemagne et finaliste malheureux de la Ligue Europa, l’attaquant tchèque, en pleine forme malgré une fin de saison chargée, a rejoint la sélection en début de semaine avec beaucoup d’envie :

« J’ai l’expérience de l’Euro précédent et il n’y a rien de très nouveau pour moi. La saison en club a été longue, mais j’ai quand même eu quelques jours pour récupérer un peu et puis, jouer des finales de coupes, comme nous l’avons fait avec Leverkusen en Ligue Europa et en coupe d’Allemagne, c’est ce que veut tout joueur. Maintenant place à l’équipe nationale, et le fait que le tournoi se tienne en Allemagne, un pays que je connais bien et où nos supporters pourront nous soutenir en nombre, est bien évidemment super. Là, nous avons la préparation et les derniers détails avant la compétition. »

Comme de tradition avant les grands tournois pour lesquels elle parvient à se qualifier, c’est en Autriche voisine, où elle est installée depuis dimanche dernier, que la sélection tchèque effectue son stage de préparation. Et c’est à Grödig, avec les sommets des Alpes de Berchtesgaden à portée de vue, que Patrik Schick et ses partenaires disputeront leur premier match amical. Ce sera contre Malte ce vendredi en fin d’après-midi. S’ensuivra la réception de la Macédoine du Nord dans le nouveau stade de Hradec Králové (Bohême de l’Est) lundi soir pour une répétition générale avant deux jours de repos et le grand départ pour Hambourg jeudi prochain, veille du coup d’envoi de l’Euro.

L'équipe nationale tchèque de foot se prépare à l'Euro | Photo: Václav Pancer,  ČTK
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