Foot : les jeunes de l'équipe de France en tournée dans le nord de la Tchéquie

Photo: ČT24

En tournée cette semaine en République tchèque, l’équipe de France des moins de 20 ans rencontre par deux fois le pays hôte. Et ce dernier a des arguments à faire valoir puisque pour la première de ses confrontations, mardi soir à Ústí nad Labem, les jeunes Tchèques ont tenu en échec leurs homologues français (1-1). Au terme d’un match relativement terne, les locaux auraient sans doute mérité mieux.

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Plus de 2000 spectateurs, dont un certain nombre de groupes d’enfants, invités pour l’occasion et surtout complètement déchaînés, sont venus assister à cette rencontre internationale dans un stade entièrement rénové, pour la plus grande fierté du gratin de la ville présent en tribune présidentielle et de telle sorte que le club d’ Ústí nad Labem ne se voie plus jamais refuser l’accès à la première division tchèque comme ce fut le cas en 2012.

Les sélections des moins de 20 ans sont souvent perçues comme l’antichambre des équipes d’espoirs et force est de constater qu’il y avait peu de têtes connues sur le terrain, chez les jeunes bleus beaucoup de joueurs évoluant en Ligue 2, et une poignée en Ligne 1. Parmi eux, le coach Francis Smerecky avait décidé de titulariser Adrien Rabiot, capitaine pour l’occasion, qui connaît pourtant un début de saison difficile, écarté de l’équipe première du PSG :

« On est là l’équipe de France pour aider les clubs, donner du temps de jeu aux joueurs. On était au championnat d’Europe ensemble, il fait partie de ce groupe, Adrien Rabiot a été en espoirs. Il a démontré toutes ses qualités non seulement en sélection nationale mais avec le PSG. On doit aussi lui donner un coup de main. »

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Sur le terrain cependant, les Français peinent à trouver leurs marques, et Antoine Rabiot le premier, qui perd beaucoup de ballons. Les débats en première mi-temps sont équilibrés mais ce sont les Tchèques qui ont la meilleure opportunité avec Marek Opluštil, qui touche l’extérieur du poteau. A l’issue de la rencontre, Francis Smerecky est revenu sur la relative apathie offensive d’une équipe qui évoluait sans la moindre séance préalable de préparation :

« J’ai un groupe extrêmement modifié. Il y a huit à dix garçons qui n’étaient jamais venus avec nous. Donc l’objectif, c’est forcément une meilleure connaissance de ces éléments et puis derrière il faudrait avoir du temps pour travailler, et notamment tous les enchaînements offensifs, ce qui nous a manqué en deuxième mi-temps. »

Daniel Holzer,  photo: ČT24
La deuxième mi-temps est de piètre qualité, les deux équipes ne parvenant pas à produire du jeu. Plus mordants, les Tchèques prennent l’avantage grâce à Daniel Holzer, grâce à un joli lob. L’équipe de France se réveille tardivement et égalise dans le temps additionnel grâce à un centre-tir de Dimitri Cavaré aussi superbe que visiblement involontaire. Daniel Holzer, le buteur tchèque était un peu déçu :

« Bien sûr, c’est dommage. Nous étions bien dans le match quand nous menions au score. Je tire mon chapeau au joueur français s’il voulait vraiment tirer au but, mais selon moi ce n’était pas son intention. C’est vraiment dommage. On a vu qu’ils avaient plusieurs individualités, pas mal de bons joueurs. Mais personnellement j’attendais plus de leur part. Et je crois que dès le début, on a senti que ce serait un match comme contre les Pays-Bas que nous avons battus un à zéro. On a senti que cela irait aussi contre la France. »

De son côté, le sélectionneur français, un ancien joueur du Stade lavallois, n’a lui pas été déçu par la République tchèque :

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« Tous les pays aujourd’hui travaillent bien. C’est compliqué de gagner et les Tchèques ont fait bonne impression. C’est une équipe qui jouait chez elle et qui a été un peu plus dans le match que nous. »

Les deux équipes pourront se départager jeudi puisqu’elles s’affrontent cette fois-ci dans la ville de Chomutov. Francis Smerecky :

« Jeudi, tous ceux qui n’ont pas commencé le match vont le commencer. Donc compter sur ce qu’on a fait ce soir, cela va être compliqué mais je me dois, par rapport aux garçons que j’ai appelés, je pense à Jessy Benet et à d’autres, de les faire jouer. »

Loin des caméras de la Télévision tchèque qui filmaient la première opposition et des hordes de jeunes supporters survoltés d’ Ústí nad Labem, les Bleuets de Smerecky proposeront peut-être un jeu plus léché.