Foot : les Tchèques ne se rassurent pas

Photo: CTK

Avant d'entamer, début septembre, la dernière ligne droite décisive dans la course à la qualification pour le championnat d'Europe 2008, la République tchèque affrontait l'Autriche en amical, mercredi soir, à Vienne. Face à l'un des pays co-organisateurs du prochain Euro et dans le stade qui accueillera la finale, les Tchèques n'ont pu faire mieux que match nul (1-1) après avoir livré une prestation qui sans être mauvaise n'a pas permis d'effacer les doutes qui planent sur leurs réelles capacités depuis la Coupe du monde.

Jan Koller  (à gauche),  photo: CTK
« Peut mieux faire », a d'ailleurs reconnu le sélectionneur Karel Brückner à l'issue d'un match sans enjeu ni saveur, comme le sont la majorité de ces rencontres internationales de début de saison. En l'absence de leur meneur de jeu Tomas Rosicky, blessé à un genou, les Tchèques ont souvent manqué d'imagination et n'ont été inspirés qu'un petit quart d'heure en tout début de partie, se créant alors deux occasions nettes qu'un Milan Baros actif et remuant mais en manque de réussite ne parvenait cependant pas à concrétiser.

Photo: CTK
Malgré l'ouverture du score quelque peu chanceuse à la demi-heure de jeu par un Jan Koller lui aussi bien en jambes et dont on se demande tout de même pourquoi il n'est pas plus utilisé à Monaco, la suite fut nettement plus terne face à une formation autrichienne aux moyens pourtant limités. En deuxième mi-temps, ce sont même les locaux qui se montraient les plus entreprenants face à des Tchèques qui effectuaient pas moins de six changements dans leur onze de départ. Et alors que l'on semblait se diriger tout doucement et parfois même sur un rythme soporifique vers une courte victoire, les Autrichiens étaient logiquement récompensés de leurs efforts à une dizaine de minutes de la fin en égalisant par Martin Harnik suite à une grossière erreur de la défense centrale tchèque. Au total, donc, un match qui n'aura guère fourni de gages de sécurité sur l'état de forme actuel des Tchèques, même si l'entraîneur Karel Brückner a retenu quelques enseignements positifs :

Karel Brückner,  photo: CTK
« Nous avons contrôlé le jeu en première mi-temps et fait un début de match qui a répondu à ce que j'en attendais avec des occasions. Koller et Baros m'ont bien plu par leur rapacité, ils ont démontré qu'ils étaient en bonne santé et en forme. La seconde période a été plus délicate, l'adversaire nous a plus pressés et nous nous sommes cherchés tant en défense que dans l'entrejeu. Mais il nous manquait de nombreux milieux de terrain aujourd'hui et il a fallu improviser. J'espère seulement que toutes ces blessures ne seront pas trop graves et qu'elles ne nous diminueront pas pour les matches de qualification. »

Des matches de qualification décisifs, puisque, outre Saint-Marin qui ne devrait être qu'une formalité, le 8 septembre, la République tchèque recevra quatre jours plus tard l'Irlande pour un duel où la défaite sera interdite, les Irlandais pointant seulement à un point des Tchèques deuxièmes au classement du groupe D dominé par l'Allemagne.