Foot - Ligue des champions : le Slavia était « trop physique » pour l’Union saint-gilloise
Convaincant vainqueur de l’Union saint-gilloise (3-1) devant son public, mercredi soir, en match aller du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions, grâce notamment à deux buts de son nouvel attaquant Tomáš Chorý, le Slavia Prague abordera le retour à Bruxelles, mardi prochain, avec une prometteuse avance de deux buts. Ce sera plus compliqué, en revanche, pour le Sparta, tenu, lui, en échec (1-1) par les Roumains du FCSB, mardi soir.
Les supporters du Slavia, qui avaient une nouvelle fois copieusement rempli le stade d’Eden et ont offert tout au long du match une ambiance semblable au tonnerre qui a parfois grondé dans le ciel de Prague durant la deuxième mi-temps, ont chaudement et longuement remercié leurs favoris au coup de sifflet final, mercredi soir. Satisfaits, ils avaient des raisons de l’être.
Certes, les vice-champions de Tchéquie ne sont bien évidemment pas encore qualifiés pour les barrages qui, en cas de nouveau succès, contre Lille ou les Turcs de Fenerbahçe, leur permettraient de participer à la phase de poules de la Ligue des champions pour la troisième fois de leur histoire.
Mais c’est avec une avance de deux buts à laquelle ils ne s’attendaient pas forcément avant la première de leurs deux confrontations contre le vice-champion et récent vainqueur de la Supercoupe de Belgique qu’ils se rendront à Bruxelles la semaine prochaine.
Ces deux buts d’avance, les Pragois les doivent d’abord à une prestation collective pleine, à un engagement physique total, malgré une baisse de régime en fin de partie, et à deux coups de tête de Tomáš Chorý, « le joueur que vous détestez quand vous jouez contre lui, mais que vous voulez avoir dans votre équipe », dixit le président du Slavia, Jaroslav Tvrdík.
Arrivé en provenance du Viktoria Plzeň après l’Euro pour près de 4 millions d’euros (montant record pour un transfert entre deux clubs du championnat), l’attaquant international tchèque, du haut de ses deux mètres, a d’abord ouvert le score en reprenant un centre venu de la gauche à la 19e minute de jeu, puis doublé la mise peu avant la mi-temps (41e) en imposant son gabarit sur un corner venu cette fois de la droite.
Au cœur d’une défense saint-gilloise qui n’a jamais trop bien su comment s’y prendre pour le contrer, Tomáš Chorý a en somme été le héros du soir :
« Je suis d’abord très heureux que nous ayons gagné et que nous ayons réalisé une bonne performance. Le résultat aurait pu être meilleur, c’est dommage que nous ayons encaissé ce but en fin de match. J’aime les grands matches, et c’en était un ce soir. J’étais au bon endroit au bon moment sur les deux buts, mais ce sont exactement des phases de jeu que nous répétons à l’entraînement. Peut-être aurait-il pu y avoir plus de centres dans la surface, nous aurions pu finir plus souvent et être plus dangereux. Même si je suis bien sûr très heureux de ces buts, car je suis là pour ça, ce soir, c’est toute l’équipe qu’il faut féliciter. Cette victoire est le résultat de l’excellent travail de tous les gars. Je suis heureux d’avoir pu les aider, c’est le plus important. »
Pour le Slavia, qui menait 3 à 0 à l’heure de jeu après que son (une nouvelle fois) excellent milieu récupérateur libérien Oscar Dorley a profité d’une énorme erreur de relance plein axe du gardien de l’Union (57e), le seul point noir de cette soirée presque parfaite aura été le but inscrit contre son camp à l’approche du dernier quart d’heure par son jeune milieu de terrain Alexandr Bužek, entré en jeu quelques minutes plus tôt et qui disputait le premier match européen de sa carrière.
Avant le retour, qui sera disputé dans le stade où évolue habituellement Anderlecht, ce but a néanmoins le mérite de redonner espoir à l’Union, comme s’en félicitait en conférence de presse d’après-match son entraîneur Sébastien Pocognoli :
« Il faudra faire mieux, comme je l’ai dit aux joueurs après le match. (Ce que nous avons vécu ce soir), ce sont des moments d’apprentissage. Pour moi, nous n’avons pas été inférieurs dans la globalité du jeu, balle au pied. Mais ce sont des gestions de match... C’est vrai que le Slavia est un adversaire qui pratique un jeu très direct basé sur le physique, comme on l’a vu sur les deux premiers buts. Maintenant, j’envisage le deuxième match de manière très positive. Nous serons à la maison, dans un autre contexte. J’ai bon espoir et je crois que tout le monde après ce premier match a dans l’idée de croire que la qualification est encore possible. »
Possible, la qualification pour les barrages le reste aussi pour le Sparta, et ce, malgré le décevant résultat nul (1-1) concédé la veille, là aussi dans un stade de Letná à guichets fermés, face au FCSB (anciennement Steaua Bucarest). Mené au score, le double champion de Tchéquie en titre est finalement parvenu à égaliser en fin de match grâce, là aussi, à une reprise de la tête sur un corner de son attaquant nigérian Victor Olatunji.
Mais pour pouvoir continuer à entretenir leur rêve de disputer la phase de poules de la Ligue des champions pour la première fois depuis vingt ans, les Pragois devront faire nettement mieux lors du retour dans la capitale roumaine mercredi prochain que ce qu’ils ont montré à leur public mardi.