Foot - Mondial -20 ans : pour les Tchèques en finale, le rêve se poursuit
Historique ! Pour la première fois depuis 1962, la République tchèque va disputer, dimanche prochain, la finale d'une Coupe du monde de football. En battant l'Autriche (2-0), mercredi, à Edmonton, la République tchèque s'est en effet qualifiée pour le match apothéose du Mondial des moins de vingt ans.
L'équipe tchèque qui a atteint la finale cette année possède en son sein une multitude d'individualités, mais sans doute aucune, malgré leurs indéniables qualités, susceptible de devenir une star du jeu dans les années à venir. Comme l'a une nouvelle fois démontré la demi-finale contre l'Autriche, c'est en effet avant tout grâce à une organisation de jeu respectée par l'ensemble du collectif et à une solidarité à toute épreuve que les Lionceaux sont arrivés là où ils en sont désormais au Canada.
Contre le voisin autrichien, dans une rencontre qui constituait un derby d'Europe centrale, les Tchèques ont fait la différence dans le premier quart d'heure, inscrivant leurs deux buts décisifs par Tomas Micola et Martin Fenin dès les 4e et 15e minute, avant de gérer leur avance face à un adversaire très décevant et hors du coup. Favoris avant le coup d'envoi, les Tchèques ont donc confirmé leur statut sur la pelouse, comme s'en réjouissait l'auteur du second but, l'attaquant Martin Fenin :« Je ne voulais pas le dire avant le match, mais nous pensions vraiment être meilleurs que les Autrichiens. A vrai dire, cela aurait même été une petite honte d'être éliminés aujourd'hui. Finalement, tout s'est passé comme nous l'avions imaginé. Je ne veux pas trop parler du jeu, car je trouve que ça n'a plus beaucoup de sens quand vous allez disputer une finale de Coupe du monde. On pourrait revenir sur certaines choses, mais nous sommes en finale, et ça, personne ne pourra jamais nous le retirer. »
En conférence de presse d'après-match, l'entraîneur Miroslav Soukup préférait, lui, souligner la qualité de jeu déployée par son équipe, même si, sous le coup de l'émotion, l'analyse n'était pas facile :
« Mes impressions ? Pour l'instant, nous ne réalisons pas encore que nous allons jouer une finale de Coupe du monde. C'est pourtant la réalité. Je pense que le match s'est joué dans la première demi-heure au cours de laquelle nous avons marqué nos deux buts grâce à notre pressing très haut sur le terrain. Nous pouvons simplement regretter de ne pas en avoir inscrit un troisième qui aurait rendu notre victoire plus nette encore. Mais l'important est qu'à la différence des matchs précédents, cette fois, c'est nous qui disposions de tous les atouts pour gagner. Nous y sommes parvenus, nous allons jouer la finale et c'est vraiment quelque chose d'inimaginable. »En finale, dimanche prochain, la République tchèque sera opposée à Toronto au vainqueur de la demi-finale sud-américaine entre l'Argentine et le Chili.