Grippe porcine : un vaccin et un antivirus pour la moitié de la population bientôt achetés

Vingt-sept nouveaux cas de grippe porcine ont été recensés, jeudi, portant ainsi à 162 le nombre total de personnes jusqu’à présent contaminées en République tchèque. Il s’agit de la plus importante augmentation enregistrée au cours d’une journée par l’Institut national depuis l’apparition de la maladie. Malgré cela, la République tchèque reste l’un des pays les moins touchés en Europe. Une importante vague de contamination est toutefois attendue pour cet automne. Pour y faire face, le gouvernement prévoit d’acheter un vaccin pour 25 % de la population et un antivirus pour le même nombre de personnes.

La signature des contrats avec les fabricants de vaccin était initialement prévue pour vendredi. Elle a toutefois été remise à plus tard, les négociations entre les différentes parties n’ayant pas abouties. L’information a été confirmée par le ministère de la Santé, qui souhaite qu’environ la moitié de la population tchèque soit vaccinée contre la grippe dite porcine. Selon les estimations des spécialistes, jusqu’à trois millions de personnes seraient menacées en cas de pandémie. Si un tel cas de figure venait à se réaliser, 40 000 personnes pourraient être hospitalisées avec des complications.

Cette semaine, le ministère de la Santé a rencontré les représentants des régions afin de discuter avec eux des mesures à adopter en cas de pandémie de grippe. Les premières vaccinations pourraient avoir lieu dès la fin du mois de novembre. Mais selon la ministre Dana Jurásková, il n’y a pour l’instant aucune raison de paniquer :

Dana Jurásková,  photo: CTK
« Je ne voudrais pas que la population tchèque pense que la tenue de cette réunion est le signe que la situation s’est aggravée de façon dramatique, ou qu’un danger pressant est apparu. La présence de la nouvelle grippe H1N1 n’est aucunement dramatique. Néanmoins, le gouvernement, le ministère de la Santé et les régions entendent prendre les mesures nécessaires face au risque de pandémie et ne veulent rien sous-estimer. »

Jeudi soir, le nombre de contaminés tchèques s’élevait à 162, soit un chiffre bien inférieur à ceux recensés dans le reste de l’Europe. Selon les autorités, aucun cas n’est toutefois considéré comme sérieux et aucune victime mortelle n’est encore à déplorer. Même si les spécialistes s’attendent à ce que le nombre de malades augmente de plusieurs centaines par jour d’ici à quelques semaines.

Le ministère de la Santé mène actuellement des négociations avec deux sociétés productrices de vaccins, Novartis et GlaxoSmithKline. L’une des deux devrait être choisie dans les prochains jours.