La République tchèque face au virus H1N1

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C’est au début du mois de décembre, soit dans une quinzaine de jours, qu’une épidémie grippale devrait atteindre la République tchèque, selon les autorités sanitaires du pays. Cette semaine, le cabinet de Jan Fischer a donné son aval au projet modifié de lutte contre la pandémie, impliquant notamment la vaccination contre la grippe A/H1N1 qui démarrera lundi.

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Les vaccins sont prioritairement destinés aux personnes souffrant de maladies chroniques, puis aux employés de la Santé publique et aux personnes qui sont importantes pour le fonctionnement de l’Etat. Au total, sur plus de dix millions d’habitants, un million de personnes seront vaccinées, à titre gratuit et de leur propre gré. La ministre de la Santé publique Dana Jurásková se veut rassurante à l’égard des personnes qui ne pourront pas profiter de cette procédure, à cause du nombre limité de vaccins dont le pays dispose.

Dana Jurásková,  photo: CTK
« La situation en République tchèque n’est pas dramatique ou critique. Le virus est bien lisible et assez prévisible, chez l’ensemble des patients, le déroulement de la maladie est pour l’instant modéré. Il ne faut pas croire que ceux qui ne pourront pas être vaccinés seront gravement affectés ou même qu’ils vont mourir. Il n’y a pas lieu de succomber à la nervosité et à l’hystérie ».

A ce jour, près de 650 cas de virus A/H1N1 ont été recensés en République tchèque. La tendance est pourtant à la hausse, car rien qu’au cours de la semaine écoulée, 147 nouveaux cas de cette maladie ont été diagnostiqués. Quatre personnes contaminées par le virus souffrant d’autres graves problèmes de santé sont décédées. Plusieurs écoles ont dû être fermées pour des raisons préventives, également les visites dans certains établissements hospitaliers ont été interdites.

En attendant l’épidémie de la grippe porcine qui, selon les évaluations d’experts, pourrait atteindre jusqu’à 20% de la population, c’est la grippe « normale », typique pour la saison, qui commence à frapper durement dans certaines régions, dans l’ouest du pays notamment, et qui touche surtout les enfants et les jeunes.