Tous égaux face à la grippe porcine… et au vaccin ?

Photo: CTK

Un stock de vaccins contre la grippe porcine pour un demi million de personnes, et la menace d’une large vague de contamination dès cet automne, laissent pour l’instant relativement tranquille la population de la République tchèque qui reste l’un des pays les moins touchés. Un débat pourrait toutefois voir le jour dans les temps qui viennent en rapport avec la liste des personnes à vacciner prioritairement qui est en train d’être établie par une commission d’experts du ministère de la Santé.

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Huit nouveaux cas de grippe porcine recensés pendant le week-end écoulé portent à 277 le nombre total de malades en République tchèque. Pour affronter le pire des scénarios qui, au mois de juillet, évaluait à 2 millions le nombre potentiel de malades dès cet automne, le plan mis alors en place par le ministère de la Santé prévoyait de vacciner 25% des 10 millions d’habitants du pays. Ce plan a toutefois échoué. A la fin août, le gouvernement a annoncé avoir passé un contrat avec la société pharmaceutique GlaxoSmithKline, l’une des quatre qui fabriquent le vaccin contre la grippe A, H1N1. Un contrat qualifié de désavantageux par la ministre de la Santé Dana Jurásková, car signé après un ultimatum, dans des conditions qui ne stipulent aucune sanction pour la société en cas de retard de livraison, et qui ne la rendent pas responsable d’éventuels effets indésirables, puisque les tests du vaccin sont toujours en cours :

La ministre de la Santé Dana Jurásková
« C’est le gouvernement qui en a décidé, à l’issue d’une réunion extraordinaire. Avant la République tchèque, le même contrat a été signé par seize autres pays européens. »

Dans de telles conditions, le gouvernement a décidé de diminuer d’un cinquième l’achat de vaccins ce qui suffira pour un demi million de personnes seulement. Ainsi, un Tchèque sur 20 sera concerné. Une commission d’experts nommée ce mercredi par la ministre Dana Jurásková est chargée de décider qui seront les personnes à vacciner en priorité :

« Prioritairement, les médecins, les infirmières, le personnel soignant, probablement les pompiers, et très probablement aussi un groupe très restreint de professions de première utilité pour le fonctionnement de l’Etat comme l’énergétique, etc. »

Selon des informations non officielles, les vaccins devraient être divisés entre deux groupes prioritaires : à part le personnel soignant, des pompiers et des responsables de l’approvisionnement de l’Etat en eau et énergie, seront également concernés les malades chroniques graves. La liste est en train d’être établie par les différentes régions avant d’être communiquée à la ministre pour les derniers arbitrages, de sorte que les vaccinations puissent commencer dès le mois d’octobre.