Habiter à proximité des grandes villes

Photo illustrative: Miloš Turek

En rapport avec l’augmentation du prix des logements dans les grandes villes, beaucoup de Tchèques ont désormais tendance à s’établir dans leurs alentours. Plus de détails dans cette nouvelle revue de presse. Quelques extraits ensuite d’un texte qui se penche sur l’engagement de plus en plus marquant des milliardaires tchèques dans la politique. Les bas salaires des enseignants tchèques et l’intérêt croissant des touristes étrangers venus en Tchéquie pour les logements proposés par des particuliers. Tels sont deux autres sujets au menu de cette rubrique qui accordera aussi une place à quelques confessions estivales.

Photo illustrative: Miloš Turek
Habiter les centres-villes apparaît de plus en plus cher pour beaucoup de Tchèques. Tandis qu’auparavant ils étaient assez nombreux à se réfugier à la campagne de leur propre gré pour pouvoir vivre au milieu de la nature, dans une maison avec jardin, aujourd’hui ils y recherchent un logement par nécessité financière. C’est vrai surtout pour les habitants de Prague. Un texte mis en ligne sur le site idnes.cz indique à ce propos :

« Durant le deuxième semestre de cette année, le prix moyen d’un mètre carré d’un nouveau logement à Prague a augmenté, comparé à la même période de l’année écoulée, de près de 15%. Cette augmentation touche aussi les ventes de logements déjà existants. La cherté et la rareté du logement accentuent la dite ‘suburbanisation’, qui se traduit par le départ des gens vers les communes périphériques des villes ou à proximité directe de celles-ci. Il s’agit d’un phénomène qui est généralement perçu d’un œil négatif, en raison de ses retombées économiques et écologiques négatives pour les administrations municipales. »

Aujourd’hui, il y a près de 170 000 personnes qui se déplacent quotidiennement, pour des raisons de travail, depuis des communes périphériques vers Prague. Le site idnes.cz remarque que la tendance à la suburbanisation existe également dans d’autres grandes villes tchèques, notamment à Brno, capitale de la Moravie du Sud.

Des milliardaires dans la politique tchèque

Andrej Babiš,  photo: ČT24
Les liens directs ou indirects des partis politiques avec des milliardaires est un nouveau phénomène qui se produit dans la politique tchèque. Tantôt ils se retrouvent à la tête d’un parti ou d’un mouvement « sur mesure », comme c’est le cas du chef du mouvement ANO, Andrej Babiš, tantôt ils se contentent de les influencer en coulisse. C’est ce que souligne une analyse mise en ligne sur le site novinky.cz. Dressant la liste des milliardaires ayant des attaches avec tel ou tel parti, son auteur observe également:

« On pourrait croire que le parti social-démocrate (ČSSD) et le parti civique démocrate (ODS) sont les seuls parmi les grands partis à ne pas avoir dans les coulisses un milliardaire ou un homme d’affaires richissime. Et pourtant, ce sont justement ces deux partis que les milliardaires ‘engagés’ accusent de la plus grande corruption. De l’avis général, ceux-ci n’ont pas effectivement besoin d’être liés à des oligarques, car ils sont ou bien ils étaient auparavant liés à des ‘parrains’ influents qui ont acquis leurs biens à l’époque de la privatisation ou grâce à leurs contacts politiques. »

L’engagement des gens richissimes dans la politique dont nous sommes à l’heure actuelle les témoins semble indiquer que désormais ceux-ci préfèrent figurer au-devant de la scène, au lieu de l’influencer depuis les coulisses. Les milliardaires tchèques ont également réussi à dominer la majorité des médias. Même s’ils prétendent qu’il s’agit de purs investissements économiques, il est évident que beaucoup d’entre eux ont des intentions politiques avec les médias, estime l’auteur de l’analyse qui est consacrée à ce thème et qui a été publiée sur le site novinky.cz. Tout porte alors à croire qu’en allant en octobre prochain aux urnes, les électeurs tchèques donneront leurs voix, par l’intermédiaire du parti ou du mouvement choisi, aussi, à un milliardaire ainsi qu’aux intérêts qui sont les siens.

Les bas salaires des enseignants, un problème qui persiste

Photo illustrative: Jana Šustová
Les salaires des enseignants tchèques qui, d’après une étude effectuée par l’Académie des sciences, sont les plus bas à l’échelle de l’Union européenne, sont un thème qui est traité dans l’hebdomadaire Reflex, qui rapporte :

« Au cours des quinze dernières années, les différents partis politiques ont cherché à augmenter les salaires sans avoir pour autant proposer une perspective de long terme pour rendre la profession pédagogique plus attrayante et plus prestigieuse. Il est vrai que depuis la chute du régime communiste en 1989, le pays a vu naître toute une série d’établissements scolaires d’un très haut niveau, tant privés que publiques. D’un autre côté, il est tr/bydleni/nehvizdy_novostavbyout aussi vrai que le niveau général de l’enseignement continue de stagner. Or, les proclamations et la volonté des partis politiques ne constituent dans ce contexte que des exercices rhétoriques qui n’ont rien à voir avec la vie réelle. Au cours des 25 dernières années, le ministère de l’Education nationale a vu se succéder à sa tête seize hommes et femmes, dont chacun a présenté une approche différente. Un constat qui explique que les choses ne peuvent pas fonctionner comme il faut. »

Les salaires dans l’enseignement qui demeurent, à quelques exceptions près, toujours très bas, sont une des causes principales du désintérêt dramatique pour cette branche professionnelle même parmi ceux qui ont fait des études pédagogiques. Et l’auteur de l’article publié dans le magazine Reflex de remarquer que des propositions et des solutions concrètes semblent absentes également dans la campagne électorale qui débute. Pour lui, il ne s’agit pour la plupart que de promesses du genre de celles que l’on peut entendre depuis de longues années.

L’intérêt croissant des touristes pour les logements des particuliers

Photo illustrative: Archives de Radio Prague
Des millions de touristes étrangers occupent les appartements tchèques. C’est ce que titre l’éditorial de l’édition de samedi dernier du quotidien Lidové noviny dans lequel on peut lire :

« Au cours des trois premiers trimestres de l’année, près de 2 millions de visiteurs étrangers de la République tchèques ont été logés chez des particuliers. Les touristes sont en effet de plus en plus nombreux à préférer cette forme de logement à un hôtel. Le site Booking.com, par exemple, offre à cette fin près de 4 600 appartements privés, dont 1 800 à Prague. Dans nombre de cas, il s’agit d’une affaire commerciale régulière, même si l’Etat et les villes se voient privés d’importants moyens financiers sous forme d’impôts et de prestations locales de séjour. Une situation que les municipalités n’arrivent pas pour l’instant à gérer en attendant l’application rigoureuse du système de registre électronique centralisé des recettes des entreprises, qui devrait être valable également pour des loyers à court terme. »

Selon le journal Lidové noviny, il existe désormais plusieurs portails qui permettent aux particuliers de proposer leur logement à la location. Mais outre Prague, dont le centre est évidemment le plus recherché, il n’y a que des destinations touristiques attrayantes et celles qui sont suffisamment desservies par les transports qui sont vraiment sollicitées.

Des endroits à visiter

Le Jardin zoologique de Dvůr Králové,  photo: Barbora Kmentová
Quels sont les endroits en Tchéquie ou en Europe qui vous ont ces derniers temps surpris ou bien que vous aimeriez de nouveau visiter ? Une question que l’hebdomadaire Respekt a posée à quatre personnalités connues pour leur goût du voyage. Miloslav Stingl, 87 ans, ethnologue et voyageur a répondu :

« J’ai eu l’occasion de visiter près de 150 pays. Toutefois, en ce qui me concerne, je plaide en faveur des voyages à travers la République tchèque. Je propose par exemple la visite du Jardin zoologique de Dvůr Králové qui abrite des espèces d’animaux on ne peut plus variés tout en rapprochant les visiteurs d’autres aspects de l’univers africain. A part cela, c’est la ville de Prague que je trouve de plus en plus belle. En tant qu’homme âgé, je me réjouis beaucoup des festivités qui auront lieu l’année prochaine et qui accompagneront le centenaire de la naissance de la République tchécoslovaque. »

Des plages abandonnées dans le nord de la Bulgarie, « l’un des derniers bastions de liberté au sein de l’Union européenne, dépourvu d’interdictions, de régulations et de grands complexes en béton et de résidences hôtelières ». La campagne et la nature slovaque. Et, finalement, les monts de la Roumanie du nord, « dotés de forêts épaisses, de rivières avec des eaux transparentes et habités d’une population cordiale et conviviale ». Telles sont les autres destinations de prédilection de cet été des trois autres personnes qui sont interrogées dans cette mini-enquête. Une preuve peut-être de ce que pour beaucoup de Tchèques, la partie Est de l’Europe, l’unique région qu’ils pouvaient visiter librement sous le communisme, recèle aujourd’hui d’un certain charme exotique.