Hausse du PIB en République tchèque
La hausse du PIB en République tchèque est un bon signe pour le développement économique du pays. Certains économistes mettent en garde, pourtant, contre un trop grand optimisme. Informations par Alain Slivinsky.
Qu'est-ce que le PIB en fait ? Même les économistes chevronnés ont du mal à donner une définition brève et simple de ce terme. Jan Heller, de l'Office des statistiques, donne la définition suivante : Si le pays était une seule entreprise, le PIB serait, pratiquement, son bénéfice, ce qu'on peut dépenser. Une définition simple, mais claire. L'Office des statistiques vient justement de publier les chiffres de cette année concernant ce PIB. Ils sont encourageants : le PIB a augmenté, en comparaison avec l'année dernière, de 2.2 %. Le gouverneur de la banque centrale, la CNB, Zdenek Tuma affirme que ce n'est pas un mauvais résultat, mais que le développement économique du pays n'est pas assez rapide pour rejoindre l'Union européenne. Dans les pays de l'Union, la production a augmenté, dans la même période, de 3,5 %. Cette déclaration est confirmée par d'autres économistes renommés. Selon certains, la Tchéquie aurait besoin de 18 années, avec une hausse constante du PIB de 3,5 %, pour rejoindre les pays de l'Union européenne. Pour le ministre des Finances, Pavel Mertlik, cela n'est pas impossible. Le budget de l'Etat pour l'année 2001 compte d'ailleurs avec une telle hausse. Le ministre affirme qu'on pourrait être surpris par de meilleurs résultats encore. Les économistes restent sceptiques : l'économie tchèque se trouve à un carrefour. En effet, les importations sont supérieures aux exportations et les entreprises produisent mais ne vendent pas. D'un autre côté, si les importations augmentent du fait de l'arrivée des investissements et des technologies étrangères, le pays est sur le bon chemin. C'est ce que pense le gouverneur de la banque centrale, Zdenek Tuma. Un danger existe pourtant : la perte de vitesse de l'économie européenne, en premier lieu de l'Allemagne, le plus gros partenaire commercial de la Tchéquie. L'avenir nous éclaircira sur cette affaire. Pour le simple citoyen, il faut dire que le PIB, cela ne veut pas dire grand-chose. C'est pourtant de celui-ci, qu'on lui paie son salaire.