Hommage à Josef Fisera, en France

Josef Fisera, photo: CTK
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Une plaque en hommage à Josef Fisera, résistant franco-tchécoslovaque, a été dévoilée, ce vendredi, à l'Ecole Freinet à Vence, en France. Pour plus de détails, Jiri Slavicek nous a téléphoné de Paris.

Josef Fisera,  photo: CTK
« Les paroles s'envolent, les écrits restent. C'est aussi pour cela qu'on a dévoilé dans la belle petite ville de Vence, au sud de la France, une plaque commémorative en souvenir du professeur Josef Fisera, Tchèque de confession protestante, en présence de l'Ambassadeur de la RT en France, M. Pavel Fiser. La cérémonie a été accompagnée, comme il se doit, d'un concert de la musique tchèque, joué par Jana Lewitova et Vladimir Merta. Ne pas oublier, garder la mémoire. Après les années de la guerre et la coopération entre Français et Tchèques en France, dans la résistance à l'occupant nazi, aussi bien à Paris, mais surtout dans le sud de la France où une formidable solidarité entre les uns et les autres a permis de sauver quelques dizaines d'enfants juifs de la déportation et puis faire au mieux pendant la longue période grise qui a commencé pour la Tchécoslovaquie alors séparée du monde libre par le Rideau de fer après le funeste mois de février 1948 pour se terminer, enfin, à Prague, par la révolution de Velours. Garder la mémoire de ces temps. Ne pas perdre l'espoir. C'est la tâche que s'est assignée Josef Fisera qui a pu consigner et surtout publier en langue tchèque en 2002 ses souvenirs qui rappellent entre autres une trouvaille heureuse d'un autre Tchèque dans la résistance, docteur Ondrej Dubina. Je cite : On n'a pu s'abriter derrière le mot d'ordre du régime vichiste, à savoir le retour à la terre et louer ou acheter des fermes agricoles abandonnées pour y faire vivre quelques-uns de ceux qui étaient traqués par les nazis. Fin de citation. La plaque commémorative rappelle également que le maire de Vance n'a pas ménagé à l'époque son aide au réseau de la résistance tchèque au sud de la France. Ne pas oublier ce passé, ça doit aussi aider à préparer l'avenir qui doit être commune en Europe, entre Paris et Prague, mais surtout public. On n'a plus besoin de se cacher ».