Hommage aux anciens combattants

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A l'occasion de la Journée des anciens combattants, le 11 novembre, la République tchèque a honoré la mémoire des légionnaires, des combattants de la Deuxième Guerre mondiale et des participants aux récentes missions militaires étrangères. La journée établie à la mémoire de l'armistice signé en 1918 qui a mis fin au premier conflit mondial, est depuis 3 ans une journée mémorable dans le calendrier tchèque.

Des cérémonies du souvenir au monument national de Vitkov et sur la place de la Victoire à Prague-Dejvice et la remise de distinctions de l'armée tchèque ont marqué la Journée des anciens combattants. D'anciens membres de la légion tchécoslovaque ayant combattu à Dunkerque se sont rencontrés, à cette occasion, à Prague, plus de 61 ans après. Une brigade blindée tchécoslovaque, commandée par Alois Liska, a pris part à la libération du port de Dunkerque que les nazis occupaient jusqu'à janvier 1945. 167 Tchèques ont trouvé la mort à Dunkerque, 40 étaient portés disparus. Le général Stanislav Hlucka était parmi les rescapés. Pour ses mérites, il sera condamné, en 1948, à 5 ans de prison. Actuellement, il préside l'association des pilotes de guerre tchécoslovaques. L'année dernière, il a reçu la Légion d'honneur à l'ambassade de France à Prague. Voici son souvenir de Dunkerque :

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« J'ai assuré la liaison avec mon véhicule blindé et, lors d'une attaque, je me suis retrouvé coincé dans un champ de mines. J'ai reçu l'ordre selon lequel les sapeurs tchèques devaient épurer cet espace. De jeunes Français, membres de la Résistance, partis en guerre juste avant l'invasion et donc, sans expérience militaire, nous ont aidés et se sont retrouvés dans une situation extrêmement dangereuse. J'ai décidé de couvrir leur retraite par des tirs de flanc, et ainsi on a pu sauver les blessés et les transporter en un endroit sûr. »

A l'occasion de la Journée des anciens combattants, le quotidien MfD a écrit que le ministère de la Défense fait des économies à leur détriment et qu'il a suspendu l'édification de nouvelles maisons pour les accueillir. Le porte-parole du ministère, Andrej Cirtek, le dément :

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« Le ministère de la Défense apporte toute l'aide nécessaire aux anciens combattants. Il a fait construire deux maisons à leur intention, une qui se trouve dans la ville d'eau de Karlovy Vary, d'une capacité de 28 lits dont 11 seulement sont occupés, l'autre à Prague où deux lits sont vacants. Un sondage que le ministère a effectué parmi les anciens combattants eux-mêmes a démontré qu'il n'y avait pas d'intérêt pour ces établissements. Ils préfèrent rester chez eux, ne souhaitent pas déménager. Il a donc été décidé que le ministère participe au financement de leur séjour dans un hospice ou dans un foyer de retraités qu'ils choisissent eux-mêmes et qui n'est pas loin de leur domicile. »

A la fin de l'année 2005, la République tchèque comptait 4500 anciens combattants de la Deuxième guerre mondiale et près de 7000 du Golfe Persique, des opérations dans les Balkans et en Irak.