Immobilier : le prix de l'ancien flambe encore à Prague
La pandémie n'a pas freiné l'augmentation des prix de l'immobilier à Prague, en tout cas pas dans l'ancien. La tendance reste à la hausse, notamment dans le centre-ville.
Selon les données publiées la semaine dernière par la société Trigema, le prix d’un appartement ancien a augmenté ces derniers mois de 18,2% en moyenne par rapport à l'année précédente pour atteindre 104 864 CZK par mètre carré (environ 4033 EUR selon le taux de change).
Les appartements anciens de la capitale tchèque sont de plus en plus rares sur le marché. « Les prix de ces appartements ont augmenté plus que les autres secteurs du marché immobilier. Au cours des 12 derniers mois, l’offre a diminué d'environ 50% », a déclaré le porte-parole de Trigema, Radek Polák.
A titre de comparaison le prix de vente ventes d'appartements neufs à Prague en septembre a augmenté de 3,2% en glissement annuel pour atteindre en moyenne 110 117 CZK (environ 4235 EUR) par mètre carré.
Voici ce que disait en avril dernier Guillaume Eloy, spécialisé à Prague dans le développement immobilier et la gestion de patrimoine :
« La durée de la crise nous dira si les prix vont baisser. Ce qui est certain est que les produits dits ‘de valeur’, bien situés, bien construits, seront toujours la base et ne baisseront pas ou peu. En revanche les projets de moins bonne qualité et moins bien situés auront des difficultés à se vendre. On parle d’une baisse de 15% dans les mois à venir en général. Si cette crise ne dure que quelques mois on pense que le marché pourrait reprendre en 2021. »
Les appartements anciens les plus chers se trouvent sans surprise à Prague 1, au prix moyen de 163 894 CZK (environ 6300 EUR) le mètre carré, juste devant Prague 2 (131 058 CZK le m² soit 5040 EUR). Les appartements les moins chers sont à Prague 9, se vendant environ 88 636 CZK par mètre carré, après Prague 4 et 10, selon les données recueillies par Trigema.
Le nombre d'appartements anciens en vente à Prague est estimé à 4029, ce qui est le chiffre le plus bas depuis le milieu de 2016, année où Trigema a commencé à comptabiliser les offres sur le marché pragois.
« La demande croissante d'appartements plus anciens a été motivée par la suppression de la taxe d'acquisition immobilière et des conditions favorables des prêts hypothécaires. Un nombre croissant de personnes se rendent compte qu'ils peuvent valoriser leurs actifs en investissant dans ces derniers et en les louant ensuite », a déclaré M. Polák à l’agence ČTK.