Ivermectine : la Tchéquie essaie de rendre à la Bulgarie un stock bientôt périmé
L'hôpital de Brno tente de se débarrasser d'environ 3000 boîtes du médicament présenté comme un remède contre le Covid-19 et acheté à prix fort en Bulgarie.
"Nous allons négocier avec le fournisseur pour voir si on peut l'échanger contre d'autres choses", a indiqué la porte-parole du CHU Sainte-Anne de Brno à iROZHLAS.cz.
Annoncée avec fierté par le Premier ministre tchèque, l'arrivée en Moravie d'un stock du médicament Humevec contenant de l'ivermectine remonte à début mars.
En tout, la partie tchèque a déboursé 12,5 millions de CZK. Le CHU de Brno en a revendu une partie à d'autres hôpitaux du pays mais a toujours l'équivalent de 3,5 millions de CZK en boîtes de ce médicament, dont la date d'expiration est en août.
Le médecin-chef Michal Rezek du CHU de Brno ajoute qu'il est également question de prolonger cette date d'expiration, qui est selon lui relativement courte car le médicament venait juste d'être certifié en Bulgarie.
Selon l'institut tchèque de contrôle des médicaments (SÚKL), qui n'a pas certifié officiellement l'ivermectine, le nombre de patients covid traités avec des pilules Huvemec n'est pas précis, car les médecins n'étaient pas dans l'obligation d'informer l'institut. 58 cas ont été référencés.
Fervent défenseur de l'utilisation de l'antiparasitique Ivermectine contre le Covid-19, Michal Rezek indique que 180 patients de son hôpital à Brno en ont reçu. "Nous pensons qu'il y a un effet sur le traitement. Nous sommes toujours dans la même situation, avec différentes études menées dans le monde avec des résultats différents. À mon avis, le médicament aide vraiment à un moment donné. Avec le temps, on peut confirmer que cela fonctionne vraiment bien, mais aussi que le bénéfice n'est pas aussi grand qu'on le pense aujourd'hui », a-t-il déclaré.
SÚKL a validé fin mai l'ouverture d'une étude clinique sur l'effet de l'Ivermectine dans le traitement du Covid-19.