JO de Pékin - Droits de l'homme : le relais alternatif de la flamme olympique à Prague

Photo: CTK

Un jour après que la ville de Prague ait signé sa lettre de candidature pour l'organisation des Jeux olympiques d'été en 2016, le Relais mondial de la flamme des droits de l'homme en Chine est arrivé, mercredi, à Prague. L'objectif de ce relais alternatif de la flamme olympique est de dénoncer la répression des droits de l'homme en Chine, alors que les prochains Jeux olympiques se tiendront à Pékin en août 2008.

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Depuis les Jeux de Moscou en 1980, boycottés par plusieurs pays pour protester contre l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS, aucune autre olympiade n'a suscité autant de controverses que celle qui s'ouvrira à Pékin en août 2008. C'est pourquoi une flamme pour les droits de l'homme a été allumée à Athènes, site des derniers Jeux olympiques d'été, le 9 août dernier, soit un jour après la date de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin l'année prochaine. En l'espace d'un an, le relais, initié par la Coalition d'Investigation sur la persécution du Falun Gong (CIPFG), qui regroupe plus de 300 personnalités internationales de tous bords, devrait traverser une centaine de villes dans le monde, avec pour slogan « Pas de droits de l'homme, pas de Pékin 2008 ».

Prague était donc, mercredi, une des étapes de ce relais de l'espoir arrivé jusque sur la place de la Vieille-ville, le vice-Premier ministre et leader du parti des Verts, Martin Bursik, ayant été le dernier porteur de la flamme. Et selon lui, il ne s'agit pas là d'une initiative inutile :

Martin Bursik
« Je pense que les chances de changer quelque chose sont plus grandes de l'extérieur que de l'intérieur. La réalité est que la Chine s'apprête à lancer à l'approche des Jeux olympiques une importante campagne tendant à montrer que la Chine est un pays développé, où les gens sont heureux de vivre. Pourtant, nous observons que le régime en place est de plus en plus rigide, qu'il y a des prisonniers politiques, des camps de travail ou encore que la situation au Tibet se dégrade. Je pense donc que nous avons la possibilité de faire bouger les choses. Les Jeux auront lieu dans un an, ça laisse encore un peu de temps, et si la vague de solidarité et d'appels au gouvernement chinois se lève un peu partout en Europe et dans le monde, alors cela peut faire naître un dialogue. Bien entendu, l'idéal serait que les sportifs, qui possèdent une certaine autorité dans la société, se joignent au mouvement. Quoiqu'il en soit, il s'agit d'activités qui ont un sens, il n'y a pas de doute là-dessus. »

Outre un certain nombre de politiques et d'artistes tchèques, l'ancien président Vaclav Havel et l'évêque Vaclav Maly, deux grandes figures de l'ancienne dissidence tchèque, soutiennent également ce relais de la flamme qui doit rappeler que les Jeux olympiques et les crimes contre l'humanité ne peuvent coexister. Les sportifs, eux, se sont pour l'instant fait plus discrets.