Journée sans voitures

Prague

80 villes tchèques se sont jointes à l'initiative "Journée sans voitures" lancée, ce vendredi, par des organisations écologiques dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité.

Laissez votre voiture à la maison, prenez le tram, le bus, le vélo ou allez tout simplement à pied - tels sont les appels que lancent les organisateurs de cette initiative et leurs voix ne restent pas sans écho. On souligne que la voiture est non seulement la source principale de pollution et de bruit mais qu'elle est aussi le moyen de transport le plus dangereux. Six villes ont proposé à leurs habitants, ce vendredi, les transports publicquess gratuits, les villes de Ceské Budejovice, Olomouc et autres interdiront leurs centres aux voitures ce dimanche. Pour donner l'exemple, le ministre tchèque de l'Environnement, Libor Ambrozek, et le chef de la délégation de la Commission européenne en République tchèque, Ramiro Cibrian, se passeront de voiture lors de leur voyage, ce dimanche, en Bohême du sud. On ne peut pas espérer que l'initiative se manifestera d'une façon importante à Prague. Rappelons que depuis la crue du mois d'août qui a inondé le métro, le trafic dans la capitale tchèque est considérablement réduit. La municipalité a été obligée de donner la priorité absolue aux transports publicques, d'interdire aux voitures l'accès au centre et de réserver aux bus les voies à travers les principales artères de la ville. En exagérant un peu on pourrait dire qu'au lieu d'une journée la capitale tchèque bénéficie de tout un mois sans voitures. Les militants écologistes estiment qu'il serait dommage de ne pas tirer leçon de cette expérience et lancent une pétition demandant que le centre historique de Prague soit interdit définitivement à la circulation à l'exception des transports urbains. Ils brossent l'image d'une ville qui ne serait pas asphyxiée par le gaz d'échappement, ou l'on pourrait circuler rapidement grâce aux transports urbains et où il serait agréable de se promener dans les rues sans voitures. Cette image idyllique ne trouve pas cependant un retentissement nécessaire parmi les membres du Conseil municipal. Ils savent que les chauffeurs pragois forment un lobby puissant qui sait lutter pour ses intérêts, et cherchent, aujourd'hui comme dans le passé, à éviter les solutions radicales du problème. La nouvelle épreuve attend les conseillers municipaux et aussi tous les Pragois déjà au mois d'octobre après la rentrée universitaire qui risque de paralyser complètement les transports dans la capitale.