La canicule frappe également la République tchèque

Photo: Kateřina Šulová/ČTK

La canicule qui frappe à l’heure actuelle une grande partie de l’Europe touche également la République tchèque de plein fouet. Si le thermomètre n’atteint pas la moyenne de 45 ºC attendue ce week-end sur la péninsule ibérique, plusieurs records sont tombés ces derniers jours. Une vague de chaleur qui incite à prendre des mesures de précaution et où le risque d’incendies liés à la sécheresse est accru.

Photo: Kateřina Šulová/ČTK
37,6 ºC mardi, 38 ºC mercredi. Ces deux records de températures sont tombés cette semaine au même endroit, à Řez, une petite commune de Bohême centrale, située à une petite demi-heure de Prague. Depuis plusieurs jours, la République tchèque aussi suffoque en raison de la vague de fortes chaleurs qui s’est installée sur une bonne partie de l’Europe.

Comme d’habitude, parmi les personnes les plus fragiles, les enfants et les seniors sont ceux pour lesquels la plus grande prudence est recommandée. Dans les hôpitaux tchèques notamment, un des problèmes majeurs est la vétusté des bâtiments et leur ancienneté. Si la climatisation est généralement installée en salles d’opération, ce n’est pas le cas des chambres. Alors, à défaut d’air frais, le personnel s’efforce de limiter au mieux les conséquences de la canicule, comme le souligne Daniela Seifertová, infirmière à l’hôpital de Bulovka à Prague :

« On ferme les stores de la pièce pour les patients. Et s’ils en sont capables, ils vont prendre des douches d’eau tiède. On fait en sorte de respecter le régime en eau. Nous leur fournissons de l’eau, et même des sirops. »

Photo: Vít Šimánek/ČTK
Lors d’épisodes caniculaires, la pratique veut que les opérations soient reportées à plus tard. Seulement cette année, les fortes chaleurs perdurent et ces reports pourraient à terme perturber le fonctionnement des hôpitaux, comme le relève Jaroslava Kunová, présidente de l’Association des hôpitaux :

« On peut reporter la date d’une opération d’un mois, mais si on se retrouve avec quatre mois de grandes chaleurs, c’est difficile de reporter davantage. Ensuite tout dépend du taux d’occupation de l’hôpital. La question qui se pose, c’est : est-ce que tout sera rattrapé entre septembre et décembre ou bien faudra-t-il encore reporter des opérations ? C’est sûr que dans ce cas-là, la capacité de rendement de l’hôpital est à la baisse. »

Mais les hôpitaux ne sont pas les seuls touchés par les conséquences de la canicule. Depuis le début de l’épisode de grosses chaleurs, certains corps de métiers souffrent plus que d’autres : en premier lieu, les pompiers qui sont sur tous les fronts pour, entre autres, lutter contre les incendies dus à la sécheresse et qui doivent se protéger du feu avec une combinaison et un matériel qui pèse une vingtaine de kilos. Les services d’urgence sont également davantage sollicités en raison de malaises dus à la chaleur ou à la déshydratation.

Photo: Archives de Radio Prague
Plus anecdotique, mais qui en dit long sur les conditions météo actuelles : certaines banques ont même autorisé leurs employés masculins à délaisser le costume-cravate de rigueur pour le short et le T-shirt. Et dans certaines administrations, dépourvues de climatisation et où le thermomètre à l’intérieur des bâtiments peut grimper très haut, les employés sont parfois incités à rester plutôt chez eux, comme le note Vít Novák, porte-parole de la mairie du Xe arrondissement de Prague :

« Les chefs des différents services ont été autorisés à renvoyer un certain nombre de fonctionnaires à la maison pour qu’ils ne soient pas obligés de rester dans les locaux où les températures peuvent atteindre jusqu’à 34 ºC. »

Selon les dernières prévisions météorologiques, aucun changement notable n’est à attendre au moins jusqu’à la fin de la semaine. Et la semaine prochaine ne devrait pas voir de baisse significative des températures qui devraient continue d’osciller autour de 30 ºC.