La centrale de Temelin - bras de fer tchéco-allemand

Temelin

La centrale nucléaire de Temelin ne plaît pas aux Autrichiens, ni aux Allemands. La Tchéquie entend faire respecter sa souveraineté. Du nouveau, dans l'affaire, avec Alain Slivinsky.

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Le bras de fer, entre l'Allemagne et la Tchéquie, en ce qui concerne la centrale nucléaire de Temelin, se poursuit. Le principal acteur semble être le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer. Lundi, le chef de la diplomatie allemande a affirmé, par deux fois, que la centrale de Temelin ne devrait pas être mise en service. A Berlin, devant les journalistes, il a déclaré : « En tant que voisins directs de Temelin, nous n'avons jamais caché que nous aimerions, plutôt, que la centrale ne fasse pas partie du réseau électrique ». Pour un journal régional bavarois, Joschka Fischer a, encore une fois, insisté : « Nous voulons que le réacteur de Temelin soit débranché du réseau ». D'un autre côté, le ministre allemand des Affaires étrangères affirme que la mise en service de la centrale de Temelin incombe, uniquement, à la République tchèque. En plus de cela, l'Allemagne ne lie, aucunement, la question de la centrale de Temelin à l'adhésion de la Tchéquie à l'Union européenne. Joschka Fischer est formel : « Je déclare, clairement, que je ne pense pas du tout à la liaison entre ces deux questions ». La semaine dernière, le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, a déclaré que le cabinet ne réagirait pas à l'appel allemand, car il est considéré, par Prague, comme la position du ministre de l'Environnement, Jürgen Trittin, et non pas comme celle de l'ensemble du gouvernement de Berlin. Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kavan, a été encore plus ferme. Pour le quotidien Die Presse, il a déclaré qu'il considérait les dernières attaques allemandes et autrichiennes contre Temelin, comme une offense. Boris Lazar, ambassadeur de la République tchèque en Allemagne, se refuse à tout commentaire sur les instructions qu'il a reçues des Affaires étrangères. Le Vice-premier ministre, Vladimir Spidla, s'est fait entendre, lors de sa visite de lundi, à Temelin : « Nous exploiterons la centrale au niveau des normes les plus rigoureuses ». De son côté, la société de distribution d'électricité, CEZ, continue dans la préparation des essais du réacteur du premier bloc, essais interrompus en raison de problèmes techniques avec la turbine.