La fin du feuilleton Temelin serait pour le 11 décembre

Les médias, l'opinion publique comme l'Union européenne vont enfin souffler. Le 11 décembre, le dossier Temelin sera, en principe, définitivement clos. Les détails avec Omar Mounir.

Avant d'en arriver à la situation actuelle, rappelons que Prague et Vienne avaient passé le fameux accord de Melk, aux termes duquel, la Tchéquie s'était engagée à accepter la formation d'une commission technique ayant pour tâche d'étudier l'effet écologique de la centrale nucléaire de Temelin sur l'environnement. Cette commission a conclu à l'inexistence de retombées négatives prohibitives sur la nature. Il restait donc à l'Autriche de remplir, de son côté, ses obligations et de reconnaître les conclusions de cette commission.

Mais la situation n'est apparemment plus là. Les résultats des négociations tchéco-autrichiennes sur Temelin pourraient devenir partie intégrante du chapitre "énergie", appelé en principe, à être clôturé, au plus tard le 11 décembre, dans le cadre des négociations d'admission avec Bruxelles. C'est ce que confirme Ales Pospisil, porte-parole du ministère des A.E. Voilà pour la partie officielle de ce dossier. Car les négociations continuent, par ailleurs, et tout porte à croire qu'elles touchent à leur fin, et qu'elle abordent des points d'une haute sensibilité. En témoigne le refus, par les parties, de donner le moindre détail à ce sujet. C'est que, lit-on dans le quotidien Hospodarské noviny, parallèlement aux négociations politiques, se déroulent des négociations avec des experts autrichiens. "Nous nous approchons de la fin, mais nous ne savons toujours pas laquelle", a déclaré Bedrich Kopecky, expert des Affaires étrangères tchèques pour l'Europe centrale.

Et c'est à se demander si, déjà, les négociations des experts n'ont pas abouti. Car, selon Dana Drabova, directrice de l'Office national pour la sécurité nucléaire, sept questions concernant la sécurité de la centrale de Temelin restent ouvertes. "Leur solution, a-t-elle précisé, ne s'accomplira que sur le long terme. Elles n'empêchent néanmoins pas la sécurité du fonctionnement." La déduction vient d'elle-même : si elles n'empêchent pas la sécurité, elles ne doivent pas empêcher le fonctionnement.

Quel sens, dans ces conditions, est celui de la campagne pour le référendum contre la centrale nucléaire de Temelin, lancée par le Parti libéral autrichien (FPÖ) ?

Auteur: Omar Mounir
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