La grogne des syndicats tchèques
Une manifestation des syndicats aura lieu à Prague, samedi 13 septembre. Ainsi les syndicats entendent protester contre les restrictions budgétaires préparées par le gouvernement. Milan Stech, chef de la Confédération tchéco-morave des syndicats, la plus grande centrale syndicale du pays, a précisé les motifs de la manifestation au micro de Elena Horalkova.
"La raison principale de notre action est l'impossibilité de s'entendre avec le gouvernement sur la réforme budgétaire. La réforme est préparée depuis près d'une année. Nous avons fait des objections essentielles, mais nos objections n'ont pas été prises en considération dans le projet final de réforme. C'est pourquoi, à l'heure actuelle, où le projet est soumis à la Chambre des députés, nous avons décidé d'attirer l'attention sur ce problème et de demander le soutien du public par cette manifestation."
Les syndicats estiment que la réforme préparée par le gouvernement n'est pas équilibrée. A leur avis, les mesures de restriction auront un impact négatif sur ceux qui ne sont pas responsables des problèmes actuels du pays, c'est-à-dire de simples habitants, des retraités, des familles, des étudiants. Selon les syndicats on doit ajouter à la réforme les mesures permettant de lutter efficacement contre l'économie parallèle ainsi que les éléments qui permettraient d'atténuer ses retombées dans le domaine social. Quelle sera la réaction des syndicats au cas où le gouvernement ne réagirait pas à leurs revendications? Milan Stech:
"En ce moment, notre confédération n'a pas dans son scénario la grève générale. Si le gouvernement ne prend pas en considération nos revendications, et si en plus il se montre arrogant vis-à-vis de nous, cela pourrait aboutir à de nouveaux conflits sociaux. En tout cas les partis représentés au gouvernement sentiront notre réaction lors des prochaines élections et notamment lors des élections législatives. Nous savons que les documents que nous préparons avant les élections suscitent un écho chez l'habitant. Ainsi, aujourd'hui le gouvernement décide, dans une certaine mesure, des résultats que ses candidats obtiendront lors des prochaines élections."