Les syndicats confirment le mouvement de grève de la semaine prochaine

Le gouvernement discute actuellement avec les représentants syndicaux du code du travail, de la politique nationale de sécurité du travail et de protection de la santé, de la loi sur l’enseignement, mais pas de la grève annoncé pour le 24 juin. Pourquoi les syndicats ont-ils appelé à la grève et par qui sera-t-elle suivie ?

Milan Štěch
Par cette grève d’une heure, le 24 juin entre 13.00 et 14.00, les syndicats veulent exprimer leur refus des réformes promulguées par le cabinet de Mirek Topolánek. Ils accusent son gouvernement d’avoir adopté des mesures qui, en raison de la croissance de l’inflation, sont la cause de la baisse des salaires réels dans l’enseignement, la santé et le secteur public en général. Milan Štěch, président de la Confédération tchéco-morave des unions syndicales, affirme que la grève aura lieu en raison du mutisme des ministres à l’égard des revendications des syndicats. Un avis de grève a été envoyé par lettre au Premier ministre qui n’a pas daigné répondre jusqu’à maintenant. Milan Štěch apporte quelques précisions :

« Les 32 unions syndicales qui sont membres de la Confédération participeront à la grève. Il faut encore ajouter toutes les unions syndicales importantes qui ne font pas partie de la Confédération. Je suis persuadé que ce sera la manifestation la plus importante de ce genre, donc une grève, qui aura lieu depuis l’année 1990. »

La Confédération des unions des employeurs et chefs d’entreprises a qualifié cette grève d’illégale. Les syndicats contestent cette prise de position et offrent leur assistance juridique aux employés qui suivront la grève. D’après le chef des syndicats du métro pragois qui devrait aussi se mettre en grèvre, celle-ci ne vise aucunement les employeurs. On écoute Jiří Obitko :

« Cette grève n’est pas contre les employeurs, les citoyens, les usagers des transports en commun. C’est dans leur intérêt aussi que nous ferons la grève et je voudrais bien qu’ils soient solidaires. »

D’après la direction des Chemins de fer tchèques, les trains devraient aussi s’arrêter le 24 juin tout comme les autres transports en commun à Prague et dans un grand nombre de villes. Les médecins et le personnel médical ont annoncé une grève pour le même jour. Selon les syndicats, le nombre d’employés qui protesteront ainsi contre les réformes mis en place et préconisées par le gouvernement, devrait dépasser le demi-million.