La Journée internationale des personnes handicapées : des barrières persistent

Photo: Commission européenne

Le 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées. L’ONU l’a proclamé en 1992 pour sensibiliser davantage les populations, améliorer la situation des personnes handicapées et leur permettre de bénéficier des mêmes chances que les personnes valides. En 2009, la République tchèque a choisi pour thème de cette journée l’intégration et la protection des droits des personnes handicapées.

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La situation des personnes handicapées avant et après 1989 est incomparable, des barrières à surmonter persistent pour autant. Un sondage effectué par l’Institut national pour les enfants et la jeunesse révèle que, d’une manière générale, très peu de choses est fait pour les activités extrascolaires des enfants handicapés. Les nombreuses associations civiques espèrent que la nouvelle possibilité qui s’est ouverte de puiser dans les fonds européens améliorera l’intégration des enfants défavorisés.

Les problèmes les plus graves qui se posent sont dans l’emploi des personnes en situation de handicap, et ce même si la loi prévoit un système de dotations et d’allègements pour les employeurs. D’autre part, les handicapés ne peuvent prétendre à un certain nombre d’emploi sans un appel d’offres, et les conditions requises sont non seulement le degré d’instruction mais aussi un bon état de santé, ce qui constitue une condition quasi-éliminatoire, comme le souligne Roman Rokůsek, directeur de l’administration régionale de Karlovy Vary :

« Une personne possédant un handicap est ‘handicapée’ – défavorisée, au cours de l’appel d’offres, et l’employeur qui décide de l’engager parce qu’il souhaite l’aider se retrouve du coup au-delà de la limite de la loi. »

L’aide concrète apportée par la région de Karlovy Vary a marqué un nouveau départ pour plusieurs personnes en situation de handicap, qui peuvent désormais y avoir accès à un emploi à part entière. Le bâtiment est adapté à leurs besoins jusque dans les moindres détails. Le directeur, qui souhaite employer un plus grand nombre d’handicapés, réclame un changement de la loi :

« Le législateur devrait à mon sens permettre aux représentants statutaires de ces institutions d’engager des personnes handicapées sans appel d’offres. »

Pour l’instant, aucun amendement à cet égard n’est préparé par le ministère de l’Intérieur. La Journée internationale des personnes handicapées a également été l’occasion de dénoncer les problèmes autour de la transformation de la loi sur les soins sociaux et autour des allocations versées aux familles et aux aides-soignants des personnes handicapées. Un nouveau problème qui plane à l’horizon – les restrictions budgétaires envisagées. Dans une lettre ouverte adressée aux députés à la veille du débat du projet de budget de l’Etat pour 2010, le président du Conseil national des personnes handicapées, Vaclav Krása, les invite à maintenir le montant des moyens destinés aux soins sociaux au niveau de celui de 2009. Cela représente une enveloppe de 6,8 milliards de couronnes, alors qu’une réduction était initialement prévue.