« La migration légale - une chance ouverte »

Photo: Commission européenne
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Le projet pilote du ministère du Travail et des Affaires sociales ayant pour but de faire venir en Tchéquie les travailleurs étrangers qualifiés s'élargit, à partir du 1er juillet, à deux autres pays : la Serbie - le Monténégro et le Canada. Un tournant se produira après le 1er janvier prochain quand la plus importante communauté de travailleurs étrangers, les Ukrainiens pourra y accéder.

Le président Vaclav Klaus avec son homogue ukrainien Viktor Youtchetkcho,  photo: CTK
Le problème des travailleurs ukrainiens clandestins en Tchéquie était au menu des pourparlers du président tchèque Vaclav Klaus avec son homogue ukrainien, Viktor Youtchetkcho, mardi, à Kiev. Ce dernier a admis que près de 200 000 Ukrainiens séjournent illégalement en Tchéquie. La situation devrait changer après le 1er janvier 2006. Le projet lancé en 2003 par le ministère du Travail et des Affaires sociales, et qui a pour objectif de faire venir en Tchéquie des travailleurs qualifiés des pays en dehors de l'Union européenne, sera élargi à l'Ukraine. Les détails ont été présentés par le ministre Zdenek Skromach :

« A partir du 1er janvier 2006, les portes du projet s'ouvriront à l'Ukraine. Le nombre officiel de migrants ukraniens employés légalement en Tchéquie a dépassé, en avril dernier 30 000, et leur nombre ne cesse d'augmenter. Les Tchèques ne doivent pas craindre qu'ils occuperont leurs postes de travail. Les travailleurs étrangers qualifiés ne sont recrutés que pour des postes pour lesquels l'employeur n'a pas trouvé, à long terme, de citoyen tchèque ou de l'UE. Le principal avantage du projet est qu'il permet d'obtenir une autorisation de résidence après deux ans et demi, contre dix ans qui est la durée habituelle. »

Le ministère du Travail et des Affaires sociales Zdenek Skromach
Jusqu'ici, 279 personnes ont été embauchées dans le cadre du projet. Ils viennent de Bulgarie, de Biélorussie, du Kazakhstan, de Moldavie et de Croatie. Pour la plupart, ils exercent dans des professions techniques. Les critères du choix sont relativement sévères : l'expérience, le niveau d'instruction /de préférence supérieur/, l'âge et la connaissance des langues.

A partir du 1er juillet, le projet s'élargit au Canada. Vera Ivanovicova, responsable du projet explique pourquoi ce pays :

« Par notre entrée dans l'Union européenne, le Canada est devenu un pays tiers. Le Canada et la Tchéquie n'ont pas d'accords sur l'assistance juridique. Ses travailleurs qui sont actuellement au nombre de 158 sont donc ainsi défavorisés sur le marché du travail tchèque. Notre souci est d'améliorer cette situation pour qu'il soit, par ex., possible de transférer les pensions de retraite des travailleurs canadiens dans leur pays. »

Une chose qui est essentielle : par ce projet, la Tchéquie créée sa nouvelle politique d'immigration. D'ici 5 ans, il doit être élargit à tous les pays hors Union européenne. La Tchéquie est aussi le tout premier parmi les nouveaux pays membres à se lancer dans une telle politique.