La ministre de l'Education a annoncé sa démission
Cela n'a pas créé la surprise, car on s'y attendait depuis un certain temps : la ministre de l'Education, Dana Kuchtova, qui représente les Verts au gouvernement, a annoncé sa démission, mardi.
« Je sens très bien que la tension politique, mais aussi la tension au sein des milieux académiques augmente. On me fait porter le chapeau, et je devrais respecter des délais et résoudre quelque chose qui dure déjà depuis deux ans et demi. Moi, on me demande de résoudre le problème en très peu de temps. »
De quoi s'agit-il ? Très brièvement : de la présentation des projets indispensables pour bénéficier des fonds européens destinés à l'éducation nationale. Le ministère est en retard, les projets ne peuvent être éxaminés par la Commission européenne, ils doivent être corrigés, et le versement des subventions est menacé. La ministre a annoncé sa démissionaprès de longues discussions avec la direction de son parti. Le président des Verts, Martin Brusik, a pourtant déclaré qu'il la soutenait. Pour le Premier ministre, Mirek Topolanek, qui l'avait mise en garde si les projets n'étaient pas présentés à temps, la décision de Dana Kuchtova est logique. Il reconnaît qu'une certaine pression existait, mais affirme aussi que les Verts ont eux-mêmes senti que leur ministre de l'Education nuisait au parti et même à la coalition gouvernementale. Qui va remplacer Dana Kuchtova ? Le Premier ministre envisage trois possibilités :
« Soit je désignerai un nouveau ministre ou je chargerai un autre ministre de la direction de l'Education. Dans le cas d'une courte période seulement, je peux aussi confier le ministère à l'actuel vice-ministre. Aucune décision n'a été prise jusqu'à maintenant. Tout dépend de la personnalité du ou de la ministre que le Parti des Verts me recommandera. »Le Conseil républicain des Verts devrait décider du successeur de Kuchtova le 7 octobre et la démission de la ministre devrait être acceptée sans problème par le président Vaclav Klaus. Le Premier ministre, Mirek Topolanek, a écarté la possibilité que la démission de Dana Kuchtova puisse entraîner un remaniement de son cabinet. Une telle situation pourrait advenir l'année prochaine, au mois de juin, quand il pense examiner en détail les chantiers entrepris ou réalisés par ses ministres. A Bruxelles, Eva Kaluzynska, porte-parole pour le développement régional, affirme : « Inutile de critiquer tel ou tel programme. Ce qui nous préoccupe est l'approche générale de la Tchéquie en ce qui concerne l'utilisation des fonds européens. »