La ministre française chargée des Affaires européennes en visite à Prague pour défendre le projet de Constitution
La ministre française chargée des Affaires européennes est à Prague en ce début de semaine. Claudie Haigneré est pour la première fois dans la capitale tchèque, où ont été prévus des entretiens avec plusieurs membres du gouvernement, ainsi qu'une conférence sur la Constitution européenne.
Et le principal enjeu de la construction européenne est aujourd'hui évidemment la ratification du Traité constitutionnel européen, un traité que la ministre française s'apprête à défendre, en France d'abord où la campagne pour le référendum sera prochainement lancée, puis au niveau européen. Claudie Haigneré :
« Concernant la France, vous le savez, nous avons cette échéance du référendum sur le Traité constitutionnel avant l'été, pour lequel nous préparons nos concitoyens à comprendre les enjeux, à comprendre les éléments nouveaux de ce Traité constitutionnel par une campagne d'information très large qui sera suivie d'ici quelques semaines d'une campagne politique de conviction, de persuasion, pour avancer sur la ratification de ce traité. C'est dans cette optique d'avancée, de pas successifs dans la construction européenne que nous serons très heureux de pouvoir poursuivre cette coopération, ce dialogue avec nos amis tchèques. »
Le référendum sur la Constitution européenne sera organisé cette année en France, alors que les Tchèques seront vraisemblablement appelés à se prononcer sur le texte fondamental en 2006. Sera-t-il encore nécessaire d'organiser un référendum à Prague si les Français rejettent le texte ?« Ce n'est pas à moi de me prononcer sur ce sujet, a répondu Claudie Haigneré lors de la conférence de presse tenue ce lundi matin au ministère des Affaires étrangères. Nous sommes engagés en France sur la ratification du traité constitutionnel par référendum et je crois que c'est très bien que la question du référendum soit posée aux citoyens français. Je me place dans l'hypothèse où il y a une dynamique de réponses positives, qu'elles soient parlementaires ou par référendum, pour faire démarrer ce traité constitutionnel. Il est inscrit dans les textes que s'il n'y a pas ratification par l'ensemble des Etats membres, la question sera reprise au niveau politique par le Conseil européen. Donc il faut avancer sur ce chemin des ratifications successives. Le choix de la République tchèque, c'est le choix des citoyens tchèques dans une Union européenne en train de se construire. Il doit s'exprimer. »