La première dame tchèque Eva Pavlová s’est rendue à Kyiv
Épouse du président tchèque, Eva Pavlová a effectué son premier déplacement seule à l’étranger depuis l’élection de son mari. Après avoir accompagné Petr Pavel dans plusieurs pays, depuis son accession à la présidence de la République en janvier dernier, elle s’est rendue à Kyiv, pour assister au 3e sommet des épouses et époux de chefs d’Etat organisé par la première dame ukrainienne, Olena Zelenska.
Eva Pavlová est arrivée à Kyiv en train, alors qu’une alerte au raid aérien avait été lancée dans toute l’Ukraine. Au petit matin, les défenses aériennes ont abattu plusieurs missiles et drones russes, qui ont été vus et entendus juste avant l’arrivée du train, ont rapporté les médias pragois.
La première dame, ancienne lieutenant-colonel de l’Armée tchèque, a évoqué ce contexte dans un entretien accordé à la Radio et à la Télévision publiques :
« En Ukraine, les gens se sont habitués à ce genre de situations. Elles sont devenues chose courante pour eux. Les Ukrainiens veulent vivre normalement, mais quand on arrive de l’extérieur, on voit bien que la situation est loin d’être normale. La guerre est partout. J’ai été le plus touchée par un lieu de piété que nous avons visité et où le nombre d’enfants victimes de la guerre est recensé. À la fin du sommet, nous avons appris que des enfants étaient morts dans une nouvelle attaque contre une commune ukrainienne. C’est très triste d’apprendre cela encore au XXIe siècle… »
Les épouses et les époux des présidents de Slovaquie, du Danemark, de Lituanie, d’Arménie, d’Estonie, de Slovénie et de Serbie ont été invités à Kyiv par Olena Zelenska.
Eva Pavlová a occupé une place de choix aux côtés de la première dame ukrainienne tout au long du sommet :
« En effet, nous avons échangé pendant la conférence. Mais à vrai dire, en marge du programme officiel, nous étions toutes contentes de pouvoir discuter, ne serait-ce que pendant quelques minutes, d’autres sujets encore que de la guerre. (…) En tant que femmes, nous avons des thèmes communs, surtout en ce moment. Nous représentons ce que Volodymyr Zelensky appelle ‘un soutien doux’, une sorte de force intérieure peut-être qui nous permet de surmonter les obstacles. »
« Lors de cette rencontre, j’ai plus précisément participé au débat consacré à la santé mentale. C’est un sujet d’actualité, pas seulement en rapport avec la guerre en Ukraine. La pandémie de coronavirus, la crise économique liée à l’invasion russe de l’Ukraine - tout cela nous a influencés. J’ai évoqué aussi le fait que, selon les statistiques, les jeunes Tchèques sont très nombreux à prendre des antidépresseurs. Nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de s’occuper de ce problème au niveau politique. »
Arrivé, mercredi, pour une visite surprise en Ukraine, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a également participé à la conférence organisée par Olena Zelenska. A Kyiv, il a annoncé une nouvelle aide de son pays à l’Ukraine à hauteur de plus de 930 millions d’euros, pour faire face à l’invasion russe.