La production des petites cylindrées augmente en Tchéquie

Škoda Auto, photo: CTK

Pendant un mois, le plus gros constructeur automobile tchèque, Škoda Auto avait arrêté sa production le vendredi, en raison des conséquences de la crise économique mondiale sur l’industrie automobile. La direction de l’usine a décidé de reprendre la production à plein temps, car la demande sur le marché des petites cylindrées surtout est revenue à la normale et la dépasse même pour certains modèles. D’autres constructeurs établis en Tchéquie constatent le même effet.

Škoda Auto,  photo: CTK
Škoda Auto reprend la production à plein temps surtout de son plus petit modèle, la Fabia, car elle est de nouveau très demandée sur le marché automobile de l’Europe de l’Ouest, mais aussi des plus gros modèles Roomster et Superb. A partir du mois d’avril, la production à plein temps du modèle Octavia reprendra aussi. Les Škoda se vendent très bien de nouveau dans les pays qui ont introduit des mesures pour relancer l’industrie automobile, comme l’explique le porte-parole de Škoda Auto, Jaroslav Černý :

« La demande des Škoda a augmenté dans certains pays, comme l’Autriche, l’Allemagne ou la France, où la prime à la casse ou d’autres mesures ont été introduites, et nous devons y réagir. Pour cette raison donc, nous reprenons la production à plein temps. »

D’autres usines sont confrontées au même phénomène et le constructeur Hyundai, établi en Moravie du Nord, pense même introduire la production le samedi. L’usine TPCA de Kolín, à une centaine de km de Prague annonce aussi une augmentation de sa production en raison de la prime à la casse adoptée par 9 pays de l’Union européenne et son directeur, Jiří Černý, ne peut que confirmer sa satisfaction :

« A TPCA, la production est constante depuis le dernier trimestre de l’année dernière. L’usine tourne au maximum de sa capacité. »

Avec la reprise de sa production à plein temps, Škoda Auto se retrouve confrontée à un problème auquel elle ne s’attendait pas : elle manque de main-d’œuvre, car elle a licencié la plus grande partie de ses employés qui étaient engagés par les agences de recrutement. Aujourd’hui, les syndicats rechignent à lui permettre d’introduire des heures supplémentaires. On peut constater aussi un autre effet positif de la relance dans l’industrie automobile : les ventes des sous traitants sont en hausse et cela est très important, car ils emploient des dizaines de milliers de personnes souvent dans des régions où il est difficile de trouver un emploi.