L’industrie automobile tchèque est la plus touchée par la crise financière
L’industrie automobile tchèque n’est pas épargnée par la crise financière mondiale et ses employés sont les premiers concernés. En dehors du plus gros constructeur Škoda Auto, ce sont surtout les sous-traitants qui souffrent le plus des retombées des difficultés que rencontre le marché mondial de l’automobile.
Škoda Auto a déjà annoncé un débrayage de trois semaines pendant les fêtes de fin d’année, et ce jusqu’au 11 janvier. En plus de cela, l’un des fleurons de l’économie tchèque a annoncé une vague de licenciements. En premier lieu, il s’agira des employés qui ne sont pas sous contrat à l’usine de Mladá Boleslav, quelques 1 500 personnes d’ici à la fin de l’année et un autre millier au mois de janvier. Ce sont les sous-traitants qui vont le plus souffrir avec le licenciement planifié de plus de 13 500 employés, d’après les données publiées par l’Association de l’industrie automobile. En dépit de cette situation alarmante, le gouvernement ne compte aucunement accorder une aide financière aux constructeurs automobiles en difficultés. Le ministre des Finances, Miroslav Kalousek, reconnaît que le licenciement de 13 500 personnes fait mal, mais que la demande sur le marché du travail est assez riche pour qu’elles retrouvent un emploi. Le ministre compte pourtant aider l’industrie automobile. De quelle manière ?
« Ce que j’offre à l’industrie automobile, la possibilité de décompter la TVA sur l’achat d’une voiture neuve pour tous ceux qui possèdent une licence professionnelle, est une mesure systématique. Par celle-ci, je suis prêt à aider l’industrie automobile, car elle relancera le marché, mais je refuse de prendre des mesures qui seraient financées avec l’argent de tous pour soutenir un seul secteur. »Alors que Škoda Auto licence, un autre gros constructeur automobile, l’usine TPCA (Toyota-Peugeot-Citrën) de Kolín embauche. Une autre grande usine automobile, Hyundai, vient elle aussi d’embaucher 2 000 personnes et elle devrait encore augmenter ses effectifs l’année prochaine. Hyundai planifie d’ailleurs d’offrir un emploi aux licenciés des autres usines automobiles. Crise ou non, la production de l’industrie automobile a augmenté de 5 % cette année, d’après le président de l’Association de l’industrie automobile, Martin Jahn, qui affirme encore :
« Nous étions habitués à une forte croissance de l’industrie automobile. Ce ne sera plus le cas dans les deux années à venir. Il va y avoir une baisse du nombre de ses employés, mais il faut insister sur le fait que cette crise est temporaire et nous allons voir si elle va durer un ou deux ans. »L’industrie automobile tchèque présente un avantage : elle produit surtout des voitures de petite et moyenne cylindrée, un marché qui n’est pas particulièrement touché par la crise. C’est pour cela que Martin Jahn affirme qu’après la crise, la demande d’employés qualifiés augmentera de nouveau.