La protection contre les armes biologiques

En cas d'une attaque terroriste, la République tchèque est-elle en mesure d'affronter les armes biologiques? Une question pour Astrid Hofmanova.

Vers la fin de la semaine dernière, le ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, a rassuré le public que la République tchèque était prête à protéger ses habitants contre les armes biologiques. « La République tchèque figure parmi les pays européens les mieux préparés à protéger sa population civile contre les effets des armes biologiques », a-t-il dit. Mais cet optimisme n'est pas du tout partagé par les épidémiologues tchèques, jouissant d'ailleurs d'une renommée représentant la pointe de l'épidémiologie européenne. Selon ces derniers, le problème réside dans un nombre insuffisant de laboratoires. Dans un entretien pour la Radio tchèque, Vladimir Polanecky, responsable des Services d'hygiène de la capitale Prague, est allé encore plus loin dans cette critique. Selon lui, en cas d'utilisation d'es armes biologiques, on pourra s'occuper des cas individuels mais on n'est pas en mesure de maîtriser une épidémie.

Compte tenu des nouveaux cas de la maladie du charbon aux Etats-Unis et des menaces d'attaques par des armes biologiques, le ministère de la Santé publique tchèque a pris une série de mesures exceptionnelles. Deux nouveaux laboratoires biologiques seront ouverts, dont l'un à l'Institut national de la Santé et le second sera mis à la disposition de l'Armée tchèque. Depuis le début de cette semaine, le personnel sanitaire de l'Armée tchèque ainsi que des laboratoires de détection militaires ont été mis en état d'allerte.

PourVoici maintenant un peu plus de détails surà propos des mesures de sécurité concernant une éventuelle attaque biologique, j. J'ai invité au micro Josef Holejsovsky, directeur général du Service vétérinaire tchèque.

Resumé de l'entretien: M. Holejsovsky parle du travail des épidémiologues tchèques ainsi que de leur collaboration avec leurs collègues à l'étranger. L'échange, l'examen et le stockage des matières chimiques, dont l'anthrax, sont soumis à des règles rigoureuses nécessitant le consentement des gouvernements des pays concernés. En République tchèque, le dernier cas de la maladie du charbon a été dépisté chez un animal bovin en 1990. C'est parce que la Tchéquie examine la viande importée des régions à risque.

Auteur: Astrid Hofmanová
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