La République tchèque fait appel aux étrangers pour venir travailler

La population tchèque vieillit. D'ici à 2030, quelque 420 000 personnes manqueront sur le marché du travail tchèque. Pour y remédier, le ministère du Travail et des Affaires sociales lance le projet intitulé "Le choix actif des employés étrangers qualifiés."

Il s'agit d'un projet conçu pour 5 ans qui prévoit d'accorder, la première année, la carte verte à 300 immigrés, et à 1400 autres l'année suivante. Au départ, le projet fait appel aux ressortissants de 3 pays: la Bulgarie, la Croatie et le Kazakhstan. Un bureau de dépôt des candidatures est ouvert, dès ce lundi, à Prague. A partir du 1er septembre, d'autres seront ouverts directement dans les capitales des pays ciblés : Sofia, Zagreb et Alma-Ata, informe Michal Meduna, directeur du département chargé de la migration et de l'intégration des ressortissants étrangers.

Les conditions fondamentales pour participer au projet sont les suivantes : avoir terminé ses études secondaires, au minimum, un emploi en République tchèque que le candidat trouve lui-même et un visa de séjour. Les autres critères sont l'âge, la famille et le nombre d'enfants, et la connaissance du tchèque. Les candidats idéaux recherchés sont diplômés, âgés d'une trentaine d'années et ont une famille.

Pour les candidats qui seront admis, le projet prévoit un délai de 2 ans et demi au terme duquel ils auront le droit de demander une carte de séjour en République tchèque, alors que jusqu'à présent, la durée d'attente habituelle est de 10 ans, dit le ministre du Travail, Zdenek Skromach. Il ne craint pas que l'afflux de la main-d'oeuvre des pays tiers puisse être une menace pour le marché du travail tchèque qui accuse, pourtant, un taux de chômage de 10%. 100 000 ressortissants étrangers travaillent déjà dans notre pays. Les candidats viendront occuper les postes que nous ne sommes pas en mesure de couvrir avec nos propres ressources, assure-t-il.