La République tchèque plus que satisfaite par le nouveau budget européen

Jiri Paroubek, photo: CTK

A Bruxelles, les Vingt-cinq sont donc parvenus à trouver un accord sur le prochain budget, à l'arraché, dans la nuit de vendredi à samedi. Ce budget, pour la période 2007-2013, s'élève à plus de 862 milliards d'euros. Qu'est-ce que cela signifie pour la République tchèque ?

Jiri Paroubek,  photo: CTK
Réponse de Jiri Paroubek, le chef du gouvernement :

« La somme totale que la République tchèque devrait recevoir est supérieure à 893 milliards de couronnes. La contribution tchèque au budget européen atteint 242 milliards, et sur l'ensemble des sept ans le pays touchera plus de 651 milliards de couronnes. »

Une bonne nouvelle pour Prague donc, d'autant que, proportionnellement au nombre d'habitants, de l'ensemble des pays de l'UE, c'est la République tchèque qui touchera le plus d'argent. Environ 330 euros par tête. Alors que le gouvernement tchèque était déjà disposé à accepter les propositions inférieures faites avant le début des négociations, le résultat obtenu n'en est que plus appréciable.

Autre motif de satisfaction pour la République tchèque, comme pour tous les pays ex-communistes aujourd'hui membres de l'union : l'assouplissement des conditions d'utilisation des fonds européens. Des fonds que Prague avait eu du mal à toucher depuis son adhésion, notamment à cause des problèmes posés par le principe du cofinancement. Désormais, les projets pourront être financés jusqu'à 85% par des fonds structurels. Des fonds qui pourront également être utilisés pour payer la TVA sur ces mêmes projets et que les Etats membres pourront utiliser sur quatre ans au lieu de trois.

Photo: Commission europeénne
Cerise sur le gâteau : la capitale tchèque se voit attribuer une enveloppe spéciale de 200 millions d'euros, et une partie des fonds européens pourra servir à rénover les immeubles HLM en préfabriqué.

La presse tchèque de ce début de semaine salue le rôle tenu par la nouvelle chancellière allemande lors des négociations. « Sainte-Angela », selon l'hebdomadaire Respekt, qui a réussi à amener vers un compromis Britanniques, Polonais et Français. Des Français qui, en revanche, aux yeux des commentateurs tchèques, ne ressortent pas grandis des joutes bruxelloises.

Selon Lubos Palata, pour ne citer que lui, de Lidove noviny, « Paris est devenu le cauchemar de l'Europe ». Et Palata de conclure dans son éditorial que « si l'Europe allait dans le sens que veut la France, alors elle deviendrait une puissance de second rang, ce qu'est la France depuis bien longtemps. »