La santé tchèque à l'heure européenne
La République Tchèque est à l'heure de la mise aux normes européennes dans le domaine médical. Un billet signé Zahra Seghrouchni.
La semaine dernière, deux établissements hospitaliers se voyaient décerner une certification "qualité". Cette certification récompense ces établissements selon des critères d'accueil, de soins et d'accès aux soins.
En Europe, nous assistons depuis quelques années à une course des hôpitaux en vue de l'obtention et du renouvellement de cette certification. Elle justifie à elle seule le maintien ou le risque de disparition d'un service hospitalier. Elle est l'enjeu du maintien ou de la disparition de centaines emplois dans certaines municipalités. En République Tchèque, cette certification semble pour l'instant encore loin d'être un critère déterminant dans la survie d'un service hospitalier; mais qu'en sera-t-il dans quelques années ?
Cette semaine, les journaux relatent les changements dans la politique déonthologique des médecins. Un médecin ne sera plus en droit de dénoncer une faute médicale, même grave, commise par un collègue. En France, cette loi du silence, pernicieuse, joue contre le patient depuis plusieurs années. Prouver que votre état de santé s'est détérioré à la suite d'une opération chirurgicale ratée devient un véritable parcours du combattant face à ce mur du silence.
Le système sanitaire tchèque nécessite quelques améliorations, selon l'opinion générale. Pourtant, entre l'enjeu futur de la certification des hôpitaux et la réticence des médecins à diagnostiquer les séquelles laissées par un collègue sur un patient, une question se pose. Avance-t-on vers une médecine de meilleure qualité ?