Certains parents refusent la vaccination obligatoire de leurs enfants

Des voix se levant en République tchèque contre la vaccination obligatoire des enfants se multiplient. Une pétition demandant la suppression de la vaccination est en train de circuler parmi les parents. Les médecins sont effrayés. Ils craignent que l'abandon de la vaccination obligatoire conduise au retour des maladies dangereuses.

La pétition contre la vaccination obligatoire est une initiative de l'association Paracelsus, qui réunit surtout les partisans de médecine parallèle et homéopathique. La pétition proteste contre la vaccination obligatoire en tant que telle, ainsi que contre les sanctions que risquent les parents qui refusent de vacciner leur enfant. Les adversaires de la vaccination se réfèrent à la Convention internationale sur les droits de l'homme et la biomédecine qui prône le droit de l'individu de décider de sa santé ou de la santé de son enfant. Ils réunissent et propagent les informations sur les effets secondaires négatifs de la vaccination qui peuvent être souvent dangereux pour l'enfant. Les médecins, ainsi que le ministre de la Santé, refusent ces affirmations. Les enfants qui ne sont pas vaccinés risquent de s'exposer à une contagion et de la transmettre aux enfants vaccinés, bien qu'en forme légère, souligne Jan Janda, médecin chef de la clinique infantile de l'hôpital universitaire de Prague-Motol. Tout en admettant que la vaccination peut être suivie d'une réaction, le plus souvent allergique, il souligne que son profit est incomparable aux complications éventuelles. Les médecins appuient leur avertissement par des exemples de l'étranger: une épidémie de poliomyélite s'est répandue aux Pays-Bas parmi des partisans d'une secte religieuse refusant la vaccination. En Grande-Bretagne, la coqueluche a sévi après qu'une association se soit opposée à la vaccination. La pratique tchèque de vaccination obligatoire des enfants est approuvée par le délégué gouvernemental aux droits de l'homme, Jan Jarab, qui est, à cet égard, contre les ultra-libéraux.