La semaine de l'éco
Retour sur l’actualité économique de la semaine écoulée.
Les exportations tchèques touchées par la crise en Ukraine
L’actuelle crise en Ukraine ralentit les exportations tchèques dans le pays. Toutefois, entre 2007 et 2012, les exportations des sociétés tchèques en Ukraine avaient augmenté de près d’un tiers, enregistrant un chiffre record de 33,5 milliards de couronnes, soit environ 1,24 milliards d’euros. L’Ukraine est d’ailleurs considérée comme l’un des pays prioritaires pour les exportations tchèques En 2012, le montant des échanges de biens et de services entre la République tchèque et l’Ukraine a atteint une somme record, à savoir plus de 55 milliards de couronnes, soit environ 2,037 milliards d’euros. La coopération économique entre les deux pays devrait continuer à se développer, dans la mesure où la stratégie d’exportation de la République tchèque pour la période 2012-2020, approuvée par le gouvernement au mois de mars 2012, fait mention de l’Ukraine comme l’un des pays prioritaires pour les exportateurs tchèques.A ce jour, l’expansion des échanges entre la République tchèque et l’Ukraine a été entravée par la situation politique dramatique; une situation difficile qui a déjà été ressentie par certaines entreprises tchèques, qui doivent faire face à une plus faible demande, à des signatures de contrats ajournées ou même à la suspension de leur exécution. De plus, les banques se montrent plus réticentes à accorder des prêts, ce qui complique davantage la situation.
Les entreprises tchèques présentes en Ukraine sont par exemple les sociétés TOS Varnsdorf, ALTA Brno, Ekotechnik Praha ou VUCHZ. Les domaines des exportations tchèques vers l’Ukraine concernées sont pour la plupart ceux de l’automobile ainsi que des accessoires pour véhicules, de même que des dispositifs de traitement de données automatiques, des équipements de télécommunications, ou des accessoires d’enregistrement et de reproduction audiovisuelle. Le domaine des services commence également à se développer en Ukraine, comme par exemple le secteur bancaire, celui des assurances, le tourisme ou les services juridiques destinés à une clientèle issue du monde des affaires tchèques. Un grand intérêt est porté vers les consultations juridiques, fiscales ou financières pour les entreprises.
Les investissements tchèques en Irak
Des raffineries et des nouvelles centrales électriques. Tels sont les deux principaux marchés que décrochent les entreprises tchèques en Irak. Ces cinq dernières années, la Société de garantie et d’assurance d’exportation (EGAP), spécialisée dans la couverture des risques des entreprises tchèques investissant à l’étranger, a assuré pour plus deux milliards de couronnes (75 millions d’euros) d’investissements dans les pays du Golfe persique.
L’Irak, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite sont les trois pays dans lesquels se concentrent l’essentiel des investissements tchèques dans la région. Selon la Stratégie en faveur des exportations adoptée l’année dernière par le gouvernement de Petr Nečas, l’Irak figure dans la liste des vingt-cinq pays prioritaires pour la République tchèque. Toutefois, selon la classification de l’OCDE, l’Irak, à la différence des Emirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, se range aussi dans la catégorie 7, autrement dit dans celle des pays où les risques sont particulièrement élevés.
Les investissements tchèques en Irak ne constituent pas une nouveauté. Ainsi, à titre d’exemple, dans un passé récent, des entreprises ont grandement contribué à la rénovation de la raffinerie de Basra. C’est précisément dans ce domaine, celui de la commande de composantes dans l’industrie du raffinage du pétrole, que la demande irakienne est la plus forte. La République tchèque dispose d’une excellente réputation auprès des décideurs de Bagdad, une réputation qu’elle doit notamment au travail de ses ingénieurs dans le pays pour la construction des raffineries sous l’ancien régime communiste. L’économie irakienne reste grandement dépendante de l’exploitation de son pétrole, celle-ci générant environ 95% des revenus du budget de l’Etat
Autre secteur auquel le gouvernement irakien consacre une grande attention sur le long terme : le renouvellement de l’énergie électrique. Cette année, des contrats avec de nombreuses sociétés étrangères ont été signés pour la construction de nouvelles centrales pour une capacité de production de 15 000 mégawatts.
La Finlande attire les exportateurs tchèques
La Finlande attire les exportateurs tchèques de plus en plus. Depuis l’année 2005, la valeur des exportations a augmenté de 50% pour atteindre 600 millions d’euros. Les secteurs privilégiés par les entrepreneurs tchèques sont surtout ceux de l’automobile, de la construction de bâtiment et de la construction mécanique.
Les principaux exportateurs vers ce pays scandinave sont traditionnellement les grands acteurs industriels, comme Škoda Auto, Škoda Power ou le producteur tchèque de pneus, Mitas. Quant à Metrostav, le géant de l’industrie du bâtiment, il a remporté l’appel d’offre relatif à la prolongation d’une ligne de métro à Helsinki.
Plus de 60% de tous les articles exportés en Finlande sont des machines et des véhicules. Il s’agit de marchandises à haute valeur ajoutée, permettant aux entreprises tchèques de maintenir leur compétitivité. Les véhicules, issus essentiellement de l’entreprise Škoda, sont souvent privilégiés par les services publics finlandais, comme celui de la poste par exemple.
Après les machines et les véhicules, le second groupe le plus représenté dans le panier des exportations tchèques est celui des produits industriels.
La compagnie tchèque, Merkur Toys, qui fabrique des jeux de construction pour enfants et adultes, vise également à s’imposer sur le marché finlandais. Par ailleurs, le montant total de ses exportations rassemble les 45% des bénéfices de cette entreprise. Ses produits sont déjà présents dans certaines écoles des pays baltes, où ces jeux servent d’outils d’apprentissage.
Confirmation de la tendance à la baisse de la production de viande en République tchèque
Les éleveurs tchèques ont produit environ un demi-million de tonnes de viande en 2013, une production en baisse même si cette baisse est la moins forte de ces cinq dernières années. Pourtant, il n’a jamais été produit aussi peu de viande de porc et de viande de bœuf sur le territoire tchèque. De nouvelles opportunités d’exportation devraient pourtant s’ouvrir pour les producteurs tchèques.
Ceux-ci ont produit 2,4% de viande en moins en 2013 par rapport à 2012. Il y a également eu moins de lait acheté. Cela représentait environ 2,3 millions de litres en 2013. En conséquence, et d’après les données fournies par l’Office tchèque des statistiques, les produits issus de l’agriculture ont vu leurs prix augmenter. Cela est particulièrement vrai pour la volaille et pour le lait.
La production de viande de porc a représenté 234 273 tonnes, soit une baisse de 2,3% en un an. En ce qui concerne le bœuf et le veau, la baisse s’élève à 1,4% avec près de 64 825 tonnes produites en 2013. Il a été également produit 3% de moins de viande de volaille. Seule la production de viande de mouton a augmenté, et ce de 6%, pour atteindre 176 tonnes. La viande de chèvre a connu une baisse de production spectaculaire de plus d’un tiers, à quatre tonnes en 2013.
Les produits agricoles se sont donc vendus à des prix plus élevés que l’année précédente. Le prix de la volaille destinée aux étals des bouchers a ainsi connu une hausse de 7,1%, celui de la viande de porc une hausse de 2,6% et celui de la viande de mouton une hausse de 0,5%.
La tendance à une production en baisse s’est donc confirmée. L’une des raisons et l’importation croissante de morceaux de viande originaires de l’étranger. Pour autant, de nouveaux marchés s’ouvrent également pour les éleveurs tchèques. Par exemple, depuis décembre dernier, il est à nouveau possible d’exporter de la viande de porc vers le Japon, pays qui importe chaque année près de 800 000 tonnes de viande de porc. Cette ouverture est considérée comme un succès et qui aurait été rendue possible grâce aux efforts coordonnés du ministère de l’Agriculture tchèque et des Commissions vétérinaires d’Etat. Et de nouveaux marchés pourraient ainsi s’ouvrir.
Demande toujours importante pour la bière tchèque
La consommation annuelle de bière par personne en République tchèque s’élève en moyenne à 144 litres. Selon la Fédération tchèque des brasseries et des malteries, la consommation de bière reste la même depuis trois ans, avec toutefois une légère augmentation. Les pires résultats pour les brasseurs tchèques ont été enregistrés en 2009 et 2010, avec respectivement une baisse de 6% et de 12% de la production ; des baisses qui avaient été causées à l’époque par l’augmentation d’un tiers de la taxe sur la bière.
Selon certains spécialistes du secteur brassicole, la bière est toujours aussi demandée, et ce malgré une légère baisse de la consommation de bière au premier semestre 2013 (275 000 hectolitres de bière), par rapport au premier semestre 2012. Les causes principales de cette baisse seraient, en premier lieu, les intempéries.
Pour les brasseurs, les mois d’avril, de mai et de juin sont les mois qui influencent principalement la vente. Or cette période de l’année dernière a été exceptionnellement froide et suivie d’inondations. Toutefois, une brusque hausse des ventes a été constatée entre les mois de juin et juillet, et ce notamment grâce aux bières aromatisées.
Les données ne sont pas encore complètes, en raison des nombreux festivals qui se sont déroulés en automne, et auxquels de nombreuses brasseries participent. Ces dernières se sont montrées toutefois réticentes à divulguer des chiffres de vente plus précis. Quant aux prévisions de production de bière pour l’année 2014, les spécialistes s’attendent à des chiffres similaires à 2013, avec près de 18 millions d’hectolitres.
La production de bière en République tchèque se partage entre six grandes entreprises brassicoles, vingt-sept brasseries indépendantes et près de 160 microbrasseries et restaurants.