La Tchéquie au bord de la crise gouvernementale
L'affaire du financement de l'appartement du Premier ministre et des activités de son épouse conduit la Tchéquie au bord de la crise gouvernementale.
« Je ne vois pas, en ce moment, la raison de poser la question de confiance à la Chambre des députés. Si quelqu'un veut poser cette question, il en a, naturellement, le droit, si quelqu'un ne veut pas rester dans ce gouvernement, je ne l'y force pas. Je suis certain que nous arriverons à gouverner sans les chrétiens-démocrates ».
En dehors de ses déclarations sur les retombées de l'affaire des biens du Premier ministre, le chef des chrétiens-démocrates, Miroslav Kalousek, a insisté sur le fait qu'il était contre des élections anticipées :
« Je pense qu'on connaît mon opinion sur les élections anticipées. C'est toujours la toute dernière solution, car il en existe beaucoup et tout dépend de la bonne volonté. Il faut que nous arrivions à nous mettre d'accord sur la solution qui sera la meilleure, non pas dans les intérêts de tel ou tel parti, mais dans l'intérêt de la République tchèque ».De son côté, l'opposition de droite, représentée par le Parti civique démocrate, ne parle, certes, pas encore d'élections anticipées, mais de « raccourcir la durée du mandat des députés », comme le dit son président Mirek Topolanek. Il n'exclut pas, non plus, la question de confiance. Les communistes se sont bornés à déclarer qu'il était trop tard pour qu'ils puissent envisager de former un gouvernement avec les sociaux-démocrates, ou même les soutenir. Le Premier ministre Stanislav Gross a décidé de convier, individuellement, les leaders des deux autres partis de la coalition, donc chrétiens-démocrates et unionistes, pour examiner la situation.