La Tchéquie descend dans le classement mondial de l’égalité des genres
Le score de la Tchéquie a diminué dans le classement du Forum économique mondial pour l’égalité des sexes. Le pays est actuellement classé à la 101ème place sur 146 pays, soit 25 places de moins que l’année dernière. Radio Prague Int. a discuté de la situation avec Johana Jonáková, responsable de l’organisation Gender Studies qui promeut l’égalité des chances pour les hommes et les femmes et sur les principales raisons du mauvais score de la République tchèque :
« Je dirais que les plus grandes inégalités entre les femmes et les hommes en Tchéquie se trouvent dans les domaines du pouvoir et l’accès des femmes aux postes décisionnaires, c’est-à-dire dans les postes de direction et dans les conseils d’administration. C’est dans ces domaines que la Tchéquie obtient son score le plus bas d’après l’indice mondial de l’égalité des sexes. Je ne pense pas que cela signifie que la Tchéquie est en moins bonne situation que l’année dernière mais plutôt que l’on ne s’améliore pas alors que d’autres pays ont fait des progrès depuis l’année dernière. »
De quels pays parlez-vous ?
« Par exemple, regardez la représentation dans le domaine politique, il y a peu de femmes à des postes ministériels. En 2021, nous avions eu une ministre femme de plus que maintenant et nous n’en avons que trois cette année. Pour les autres pays ceci est probablement une priorité alors qu’en République tchèque ce n’est pas le cas. »
Selon vous le gouvernement tchèque ne fait donc pas assez d’efforts pour améliorer la situation ?
« Klára Šimečková vient d’être nommée commissaire gouvernementale pour les droits humain, c’est quelqu’un de très expérimenté. Nous avons aussi adopté un plan d’action pour l’égalité salariale pour la période 2023-2026, et grâce à la récente présidence tchèque de l’Union européenne, nous avons fait passer le plan de rémunération transparente. Je ne dirais donc pas que le gouvernement tchèque ne fait rien mais plutôt qu’il n’en fait pas assez. »
Quelles mesures faudrait-il prendre pour atteindre une plus grande parité hommes-femmes ?
« Il faudrait d’une part faire pression sur les municipalités dans le but de créer des structures d’accueil pour les enfants, surtout ceux de moins de trois ans. Cela permettrait aux femmes de s’engager publiquement et de prendre part à des conseils d’administration et d’autres postes. Je pense que c’est quelque chose d’essentiel. »