A la session des ministres des Affaires étrangères, lundi, à Luxembourg, le chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, a fait savoir à leurs collègues que tant que l'Allemagne et l'Autriche insisteront sur les restrictions concernant l'emploi de la main-d'oeuvre tchèque, la République tchèque exigera un régime de réciprocité. Plus de détails avec Jarka Gissubelova.
UE
Lors des négociations à Luxembourg, Jan Kavan a terminé le 19e chapitre "Culture et audiovisuel". Le chapitre concernant la libre circulation de la main d'oeuvre est resté ouvert. A la fin mai, le club des Quinze a adopté une attitude commune permettant à chaque Etat membre de pratiquer un régime différent à l'égard des travailleurs tchèques, depuis une restriction zéro - tel serait le cas de la Suède, jusqu'à un moratoire de 7 ans, en cas de l'Allemagne et de l'Autriche. Jan Kavan a fait appel aux ministres des Quinze pour que leurs pays permettent l'accès de citoyens tchèques sur leurs marchés de travail aussitôt après l'entrée du pays dans l'Union. Il leur a remis des documents supplémentaires pour le prochain tour de négociations, en leur demandant de réexaminer leur attitude et d'appuyer la proposition d'une période transitoire d'arguments autres que "le simple caractère délicat" du dossier. Jan Kavan trouve surtout à redire les restrictions concernant la circulation des travailleurs du bâtiment. Selon ses paroles, Pavel Telicka, secrétaire d'Etat aux affaires de l'élargissement, contactera les jours prochains les capitales des Quinze pour voir quel régime individuel il serait possible de négocier avec les différents Etats. Ceci devrait permettre de clore le chapitre en question encore sous la présidence suédoise, avant la fin de juin.
A l'issue de la session, le commissaire à l'Elargissement, Günter Verheugen, a apprécié le progrès de la Tchéquie réalisé depuis le début de l'année qui la range parmi les pays les mieux placés. Ce sont Chypre, la Hongrie, la Slovénie, l'Estonie et la République tchèque.
