La Tchéquie et le Protocole de Kyoto

Photo: La Commission européenne

Il ressort d'une étude publiée mardi par l'Institut britannique IPPR et relative à l'accomplissement du Protocole de Kyoto que la plupart des « anciens » membres de l'Union européenne ne tiennent pas leurs engagements et tant qu'ils ne procéderont pas à une action immédiate, le plan de réduction des gaz à effet de serre fixé d'ici à 2012 ne sera pas accompli. Où en est la République tchèque avec ses quotas ?

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De tous les 25 pays membres de l'UE, seuls deux - la Grande-Bretagne et la Suède sont en passe de remplir les critères fixés par le protocole de Kyoto. Dix autres pays, dont l'Italie et l'Irlande, ne seront pas à même d'accomplir les objectifs fixés. Un espoir est donné par l'Allemagne, la France et la Grèce, au cas où elles procéderaient à une réparation immédiate. Pour les dix nouveaux pays dont la République tchèque, l'accomplissement de leurs engagements dus au Protocole de Kyoto relatif à la convention de l'ONU sur le changement climatique ne devrait pas représenter un problème. Selon l'Agence européenne pour l'environnement, en 2003, ces dix pays ont diminué de 32% leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. La République tchèque, qui s'est ralliée au Protocole en 2001, a réussi à réduire ses émissions dans l'industrie lourde, l'énergétique et l'agriculture, mais elle fait toujours partie des plus grands pollueurs en ce qui concerne le transport routier.

En avril dernier, notre pays a été autorisé par la Commission européenne à émettre, entre 2005 et 2007, 97,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone, l'un des six gaz à effet de serre répertoriés par le Protocole de Kyoto. Or, selon les données publiées par le ministère de l'Environnement le mois dernier, les près de 436 entreprises concernées n'en émettent, toutefois, que 90 - 91 millions de tonnes. Le commerce des droits d'émission peut donc se développer en Tchéquie. Selon Martin Cmiral de la société Vertis Environmental Finance qui suit ce commerce, il s'agit d'un business bien lucratif. Il évalue le volume des permis d'émissions vendus à d'autres pays à plus de 3 milliards de couronnes. Pour l'instant, les firmes elles-mêmes refusent de publier les détails concrets de ce commerce. Seul le chef commercial du géant énergétique, CEZ (production et distribution d'électricité), a avoué que la vente a dépassé, de loin, l'achat.