La Tchéquie et le Protocole de Kyoto
Il ressort d'une étude publiée mardi par l'Institut britannique IPPR et relative à l'accomplissement du Protocole de Kyoto que la plupart des « anciens » membres de l'Union européenne ne tiennent pas leurs engagements et tant qu'ils ne procéderont pas à une action immédiate, le plan de réduction des gaz à effet de serre fixé d'ici à 2012 ne sera pas accompli. Où en est la République tchèque avec ses quotas ?
En avril dernier, notre pays a été autorisé par la Commission européenne à émettre, entre 2005 et 2007, 97,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone, l'un des six gaz à effet de serre répertoriés par le Protocole de Kyoto. Or, selon les données publiées par le ministère de l'Environnement le mois dernier, les près de 436 entreprises concernées n'en émettent, toutefois, que 90 - 91 millions de tonnes. Le commerce des droits d'émission peut donc se développer en Tchéquie. Selon Martin Cmiral de la société Vertis Environmental Finance qui suit ce commerce, il s'agit d'un business bien lucratif. Il évalue le volume des permis d'émissions vendus à d'autres pays à plus de 3 milliards de couronnes. Pour l'instant, les firmes elles-mêmes refusent de publier les détails concrets de ce commerce. Seul le chef commercial du géant énergétique, CEZ (production et distribution d'électricité), a avoué que la vente a dépassé, de loin, l'achat.